conte-nous ta mort ☩ Janvier 2014, sortie de boîte avec ma cadette, elle qui avait cru bon de me sortir de mes soirées huppées et de mes gardes à l'hôpital. Nouvel An. J'ai laissé mon fiancé faire sa soirée de son coter et j'ai suivi ma soeur. Un groupe de quatre ou cinq mecs sont arrivés, torchés, ma cadette fut jetée à terre pour ne plus jamais se relever et pour ma part ... Tirée derrière une benne à ordure, ils m'ont violé pour finalement me laisser pour morte. Ce que je finis par faire, dès que l'aube a pointé ...

que penses-tu du pays des merveilles actuel ? ☩ AH AH. Merveille ? Non mais attendez, merveilleux, vous êtes sur là ... L'unique chose de merveilleuse dans ce pays c'est bel et bien le fait de réussir à survivre, en dehors de cela, qu'est-ce qui pourrait bien être bien ici-bas ? Un pays infesté de créatures irréelles, des plantes trompeuses, une vallée qui vous donne le bourdon ... Rien de bien merveilleux. Je ne sais pas qui a eu la bonne idée d'inventer pareil monde, mais il devait être tellement heureux dans sa vie ... ça se voit !

et sinon, tu dois bien avoir un endroit préféré en ce lieu, non ? ☩ Franchement ... Vous avez de ces questions idiotes ... Mais si je devais choisir entre tous ces endroits plus invivables les uns que les autres, je dirais le terrier du lapin blanc ... Enfin, les terriers ! En même temps, y a pas beaucoup de choix, entre une vallée qui nous pousse au suicide, un bois où on peut se faire bouffer par un anonymous, un domaine dégueulasse, un château qui vous fait de l’œil en espérant que vous serez son quatre heures, un château insipide et nouveau repaire des monstres en tous genres qui peuplent ce pays de malades et pour finir la crypte où on est en permanence suivie par ces saletés d'ombres chinoises ... Excusez-moi, comment faire un choix ? Trop de possibilités, tuent les possibilités.

☩ faisait de la gymnastique acrobatique depuis ses six ans ☩ était fiancée depuis un et demi à un avocat réputé, avec qui elle partageait une relation depuis sept ans. ☩ étant jeune elle a fait quelques shootings photos, mais elle ne se serait pas vue percer dans le milieu ☩ enfant pourrie gâtée, elle aimait son statut privilégié et la sphère mondaine dans laquelle elle évoluait ☩ son arrivée au pays des merveilles il y a plusieurs mois l’a forcée à s’endurcir et elle est devenue quelqu’un d’égoïste et aspirant à une seule chose : sa survie ☩ ce qui lui manque le plus de sa vie d’avant ? des perspectives d’avenir, si le pays des merveilles ne lui convient pas, si sa nouvelle vie ne lui convient pas, c’est surtout son état de morte qui la rend le plus triste ☩ elle tient sa sœur pour responsable de son trépas ☩ elle n’a pas revue cette dernière depuis son décès et ne sait donc pas si elle est présente ici, au pays des merveilles ☩ sa plus grande peur ? mourir à nouveau, mourir pour de bon, car elle ne sait pas s’il y a quelque chose après ou juste … le néant. ☩ elle ne reste jamais au même endroit. son instinct de survie la pousse plus à fuir qu’à se battre

They left me in the street, thinking I was dead. Believe me, I wanted not to be. ◭ Je me lève en compagnie de ma sœur, quittant la main de Nolan qui regarde mon père avec timidité. Père, un homme bon, un homme sympathique mais tellement possessif avec ses filles, c’était un homme intelligent, très intelligent, toujours en train de s’instruire et lire, à un tel point qu’il en avait oublié que les humains ne se lisaient pas comme une feuille de papier. Il avait ce regard perçant, gênant pour celui qui n’y était pas habitué et c’était clairement le cas de Nolan, qui découvrait ma famille. Nous arrivons dans la cuisine. Jillian m’exaspère … Tout le monde est sur son Trente et Un, mon père a sorti son costard de conférencier, Nolan a mis un nœud papillon, mère sa plus belle tenue et moi ma dernière robe mais elle … Jean, t-shirt ample et cheveux coiffés en un chignon informe. Je soupire. « Sors la salade de pomme de terre … » « Papa ne le lâche pas ton copain … Il va fuir la queue entre les jambes si ça continue. » « Rhô mais tais-toi et sors cette salade ! » Elle sourit, retient un rire. Sale gosse. Elle sort un grand saladier du frigo et me le donne, je la dévisage. « Je t’ai dit la salade de pomme de terre, pas la salade verte ! » « Arrête Vicky je sais quand même reconnaître une salade verte et des pommes de terre coupées en rondelles ! » « Les filles ! » Lance ma mère. Douce, affectueuse, un grain de folie et une personne un peu décalée … Ma mère avait été faite des études d’art étant jeune et aujourd’hui, elle gérait sa propre galerie. Florissante et excentrique, comme elle. Emotive également, elle y avait mis son âme, son amour et sa passion et ne supportait pas qu’on critique son travail. Elle était comme ça notre mère, oscillant entre une chaleur intense et un tempérament affirmé, voire brutal. Nous revenons. Jillian, souriante, se foutant royalement de ma tronche alors que j’amène la salade … Ma mère cuisine pour un régiment, toujours. Et le pire c’est qu’elle cuisine mal, si mal … D’où l’intérêt de prendre une cuisinière, manque de chance, en repos ce soir car ma mère voulait sortir le grand jeu pour mon petit copain. Malheur … Elle se lève, prend l’assiette de Nolan et lui sert une plâtrée de patates immangeables. « Vous aimez la lavande Nolan ? » Nolan la regarde, surpris avant de bégayer. « Parce que la chambre de notre Victoria est entièrement décorée en lavande et en lilas … J’espère que vous apprécierez, j’ai fait moi-même les peintures. » Jillian manque d’exploser de rire. Mon père recule au fond de sa chaise alors que ma mère pose l’assiette de Nolan pour prendre celle de mon père, lui assénant le double de la dose qu’elle a mis à mon petit copain. « Un peu plus Richard ? » Elle sourit, mon père bégaye à son tour et secoue des mains. « Non c’est parfait Catherine … Juste un peu de pain et se sera parfait. » Ma mère s’éclipse alors que Jillian se met à rire. Un coup de pied dans le tibia et j’ai le droit à un regard noir. Partageant l’assiette de Nolan dans la mienne, mon père regarde Jillian avant faire bouger sa moustache de gauche à droite. « Tu prendras bien un peu de ma portion ma chérie ? » « Rêve papa ! Maman va se rendre compte que tu en as mis dans mon assiette et je refuse d’avaler la même dose que toi alors … Mange et bon appétit. » Elle ricane. Et dire que tout ceci allait se terminer d’ici moins de sept ans. Que nous allions toutes deux mourir. Laissant des parents inconsolables et un petit ami au bord de la dépression.




I got my revenge on them. One at a time. ◭ Observant, jour après jour, cette entrée de terrier maudit. Jillian … Où était-elle passée ? Si j’étais morte ce soir-là pour finalement arriver ici, sans doute avait-elle fait de même et peut-être qu’elle était restée dans un de ces terriers, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Je ne croyais pas moi-même à cette histoire. Jillian avait toujours été la plus téméraire de nous deux, la plus aventurière, si j’étais sorti de ce trou de lièvre, elle en était sortie aussi et plus vite que moi, très certainement. Mais j’attendais et un jour, ce fut une tout autre personne qui apparut … L’un d’eux. Je ne savais pas comment, je ne savais pas pourquoi, mais il était là, il était mort. Il y avait-il une justice finalement ? J’étais alors sortie des fourrés et je l’avais observé, de loin, de ma hauteur. Une ombre passant délicatement sur un mur. « Où suis-je ? » Me demanda-t-il. « Au paradis ? » Je souriais, amusée. J’avançais doucement, langoureusement. Ne me reconnaissait-il pas ? J’arquais un sourcil. Au fur et à mesure que je m’approchais, il afficha une mine déconfite. Il avait fait le lien. « Mais … Tu es morte … Tu n’es pas censée te tenir devant moi ! » Je m’avançais avec rapidité, souplesse et agilité alors qu’il tentait de retourner se cacher dans le terrier. Arrivant derrière lui, je saisissais une poignée de cheveux avant de lui poser la lame de mon couteau sur sa gorge et de tirer vers moi, d’un geste sec. Il s’écroula, la gorge et la trachée ouverte, crachant et déversant son hémoglobine partout sur le sol. Le lendemain, il suivit, un deuxième, puis trois semaines plus tard, un troisième. Mais aucune trace de Jillian. J’ai fini par demander au dernier pourquoi ils mouraient tous … Il me répondit que quelqu'un avait décidé de les faire disparaître, suite à un procès qui avait secoué Londres et qui avait tourné en leur faveur. Un homme avait donc décidé de s'improviser justicier et les décimait, un par un. Le premier avait été défenestré, le second retrouvé noyé dans la Tamise et lui, étouffé dans son sommeil avait-il supposé avant de se vider de son sang à son tour. J’ai ensuite attendu, mais aucun des deux derniers n'est venu. Après un mois et demi devant les terriers j’ai abandonné l’idée de voir Jillian réapparaître et je me suis enfoncé dans le pays des merveilles.




But we'll always be this... Frozen... Never moving forward. That's what I miss the most. Possibilities. ◭ Le même rêve. Toujours les mêmes détails. Les mêmes passages. Toutes les nuits. L’autel, Nolan en costard cravate, élégant, moi dans une robe de mariée ivoire, mon père à mes côtés, ma mère au premier rang de l’église en train de pleurer dans un mouchoir en tissu, ma sœur, à ses côtés, fidèle à elle-même, souriante mais en décaler avec cette cérémonie. Je quitte enfin mon père, qui me baise le front avant de rejoindre ma mère et ma sœur. Nolan me sourit avant de me prendre la main. Une lumière blanche submerge mon esprit et une nouvelle scène apparaît. Moi, sur une terrasse dans un petit cottage anglais à la façade rongée par le lierre, je sirote un thé glacé en portant une main à mon ventre déjà bien rond … Je souris, paisible, amoureuse de cette vie. Un époux aimant. Une sœur mature. Des parents charmants, présents. Une gorgée d'eau citronnée et un nouveau flash, une nouvelle image. Assise devant un chêne je tiens ma fille dans mes bras, je la soulève et souris alors qu’elle rit aux éclats … Ma douce et tendre enfant. Nolan m’appelle depuis la terrasse de la maison, mes parents viennent d’arriver pour voir ma fille et ma sœur les accompagne, elle-même accompagnait, fiancée à son tour. Elle m’arrache ma fille des bras et joue à la tante-modèle. Je souris alors que Nolan vient passer un bras derrière mon dos. Un garçonnet surgit de derrière mes parents, et saute dans les bras de mon époux avant de l’appeler papa. Une nouvelle lumière, un flash. Encore et toujours assise sur un banc de bois, j’observe des enfants, Nolan à mes côtés, les cheveux blancs, le visage ridé. Je lui caresse la joue mais il éclate en des milliers de cendres à mon toucher, mes petits-enfants disparaissent en autant de volutes de fumée et la maison est bientôt détruite par des ronces qui poussent, arrachant fenêtres, portes et abattant les murs … Je suis là, spectatrice. Je hurle mais plus personne n’entend. Un sursaut. Je me réveille. Je me lève et disparaît dans la végétation avoisinante en espérant que ma peine et ma douleur disparaîtront la nuit prochaine, s’atténueront, mais il n’en est rien … Toutes les nuits c’est la même chose. Des regrets, des remords, un deuil que je ne peux me résoudre à faire, une vie gâchée malgré toutes les possibilités qui m’étaient offertes.

pseudo sur internet ☩ CHOCO.CHANEL. prénom ☩ Clément. âge ☩ Tu prends l’âge de la Rose et tu divises par le carré pour multiplier par le trèfle et tu auras mon âge ! comment t'es arrivé(e) ici ? ☩ Par le terrier du lapin bien sûr! tu penses quoi de tout ça ? ☩ Je pense que si je vous suis fou, vous êtes folle … Ou l’inverse, folle je suis ou fou vous êtes ? le code ☩ validé par dame choucroute un dernier mot ? ☩ Supercalifragilisticexpialidocious.

Le dernier paragraphe. Puis les réponses aux questions. Victoria est un très chouette personnage !   J'ai vraiment hâte de voir les Hale à l'attaque. Sinon, juste une toute petite remarque concernant ton second paragraphe, quand tu dis qu'elle a attendu un mois et demi avant de partir du terrier. Vu que le temps passe différemment au pays des merveilles, l'affirmer serait une chose très compliqué, malgré tout elle peut toujours avoir l'illusion que ça a fait effectivement un sacré temps comme celui-ci.   Juste ce petit détail histoire de, sinon no souçaï. JE VALIDOCHE MA VICTOCHE.       

lors comme ça, t'es convaincu(e) que tu peux survivre ici, toi, petit tas de viande ? Vraiment ? Oh, très bien, tu pourras pas dire qu'on t'a pas prévenu, c'est à tes risques et périls de t'aventurer dans cet univers douteux. Qui plus est, tu veux savoir le meilleur ? Tu m'rappelles énormément quelqu'un qui habitait ici, qui appréciait ce monde malgré ses mauvais côtés, on dirait que t'es le chat du cheshire, c'est étonnant comme les esprits peuvent se croiser. Quoi qu'il en soit, ces êtres ne sont plus là et c'est bien pour une raison, mourir une fois c'est une chose, claquer une deuxième fois et ici, c'est une autre histoire. Pour commencer, avant de t'offrir le repos du guerrier, tu vas devoir recenser ta face de rat, parce que certes les dieux du forums sont multi-fonctions mais il faut que tu bouges un peu toi aussi ! Ensuite, tu pourras en toute innocence te diriger vers les liens, les rps, c'est toujours plus amusant de butter du monstre à deux, ou plus, non ? Ceci étant fait, tu pourras toujours par extension, te créer une autre âme en peine, parce que plus y'a de fous, plus ça rigole dans les couloirs ! Et pour finir ? Rien, si ce n'est gaffe à ta tête qui peut bien vite tomber. (au cas où tu l'aurais pas remarqué, nous t'offrons 10 points pour ta validation, sicépabo ça ?)

Le staff de WHYDA te souhaite bon amusement, bon RP et bon décès !