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Les conséquences de la première INTRIGUE de WHYDA, c'est par ici ! :proud: :cat:
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Ce n'est pas parce que le forum a une annexe sur les troubles qu'il est obligatoire de jouer un personnage malade.
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 La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma)

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Eleanore Maxwell
Eleanore Maxwell

❝ on peut changer en bien ou en mal ❞

✢ DENTS PERDUES : 83
☩ CERVELLES GAGNÉES : 3697
✢ ARRIVÉ AU PAYS LE : 29/06/2014
✢ PSEUDO : Eleanore
✢ AVATAR : Barbara Palvin
✢ CREDITS : Poupée,
✢ AGE DU PERSONNAGE : 19 ans
✢ DANS TES POCHES : Absolument rien. D'ailleurs, elle n'avait même pas un seul vêtement sur elle, quand elle a perdu la vie. Pour s'en trouver dans ce nouveau monde, ce fut bien une corvée! Elle a bien évidemment dû user de son imagination.
✢ TA VIE : 100/100
✢ ANCIEN METIER : Escort-girl. Ce n'était pas un métier qu'elle affectionnait tant, mais cela lui permettait de subvenir à ses besoins quotidiens et surtout, de payer ses études de Littérature.
La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma) Tumblr_n6v9twn6XO1ty73t1o2_250

Friends can help each other. A true friend is someone who lets you have total freedom to be yourself - and especially to feel. Or, not feel. Whatever you happen to be feeling at the moment is fine with them. That's what real love amounts to - letting a person be what he really is.
✢ JE EST UN AUTRE : Non.
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MessageSujet: La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma)   La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma) EmptyVen 4 Juil - 22:03


La gourmandise tue plus de gens que l’épée.


- Mandarine... Non.... C'est pas ça... Orange ?


E
leanore ouvrit les yeux et regarda l'arbre qui se trouvait devant elle, elle observa le fruit accroché à l'une des branches et constata que c'était une mandarine. De toute manière, mandarine ou orange, ça ne changeait rien pour elle : ce fruit avait le même goût. Néanmoins, elle aimait tout de même essayer de deviner lequel était-ce. Après sa devinette vouée à l’échec, elle prit le fruit de la branche et commença à enlever la peau en regardant autour d'elle. La serre à croquer portait bien son nom. Quand on venait ici, on ne pouvait pas s'empêcher de sentir toutes les bonnes odeurs et goûter les fruits, même ceux qui semblaient dangereux. D’une certaine manière, c'était le jardin de la tentation. Ça faisait bien longtemps qu'elle s'était laissée tentée comme à bien d'autres choses.

Depuis qu'elle était ici, la jeune femme avait eu l'occasion de découvrir les recoins des lieux. Certains étaient beaux comme le Paradis, d'autres aussi effrayants que les entrailles de l'Enfer. C'est pourquoi quand elle n'était pas avec Tobias, elle veillait à rester du bon côté, dans les endroits qui la faisait se sentir bien. Heureuse ? Non, elle ne pourrait pas dire ce mot ici, depuis qu'elle était morte, ce sentiment s'était envolé, même en la présence de Tobias. Depuis un moment, déjà, elle le sentait absent : peut-être regrettait-il d'être ici avec elle ? Jamais elle n’oserait le lui demander.

Le ciel était dégagé, donnant un aspect clair et aéré à la serre à croquer. Mais elle savait que tout ceci pouvait changer d'une minute à l'autre, étant donné qu’ici, le temps était déréglé et jamais le même. Il pouvait faire jour durant quelques heures, puis nuit durant des jours. Ça la rendait un peu nerveuse et parfois elle avait l'impression de devenir folle, c'est pourquoi elle répétait « Eleanore Maxwell, 19 ans, fille d'Ed et Marie Maxwell », ça lui rappelait qui elle était et sa vie d'autrefois. Elle avait pu rencontrer d'autres personnes qui eux avaient perdus la boule et ils ne se souvenaient plus de ce qu'ils avaient été. Certains s'étaient montrés agressifs envers elle, alors que d'autres étaient doux comme des agneaux. Parfois, elle se demandait si elle allait devenir comme eux. Perdre son identité était une des pires choses qui pouvait lui arriver, après la perte de Tobias.

- Eleanore Maxwell, 19 ans, fille d'Ed et Marie Maxwell, murmura-t-elle en s'appuyant contre un arbre. Elle se laissa glisser contre celui-ci en regardant autour d'elle, même ici elle devait rester méfiante, on pouvait l'attaquer à tout moment.

Elle prit un morceau de sa mandarine et croqua dedans. Le jus sucré du fruit envahi sa bouche pour ensuite couler dans sa gorge après avoir mâché le morceau. Elle trouvait ça délicieux, encore plus depuis qu'elle était morte. Tout était différent ici, elle avait l'impression de vivre plus intensément. A croire que la mort lui avait donné une seconde vie. Elle mangeait lentement, savourant chaque morceau de mandarine comme si c'était son dernier repas. La nourriture était rare ici, pour accéder à cet endroit ce n'était pas facile alors elle comptait en profiter, elle prendrait même des provisions pour la route. Elle avait déjà essayé une fois et ça ne s'était pas bien terminé. Elle ne savait pas si c'était un tour que ce monde lui avait joué, ou si c'était normal mais dés qu'elle avait quitté le jardin avec les bras pleins de fruits, ils s'étaient décomposés et avaient pourris. Ça l'avait fait criée et elle était sûre d'avoir entendu quelqu'un rire de son sort.

Un craquement se fit entendre à sa droite. Elle lâcha le fruit et attrapa ses cartes rasoirs en regardant dans la direction du son. Elle serra si fort l'une des cartes qu'elle se coupa, mais elle ne se calma pas avant de constater que c'était une des plantes carnivores qui venaient de bouger. Elle avait attrapé un insecte bien trop gros, tout était disproportionné ici, les insectes, animaux et plantes avaient des tailles qui ne pouvaient pas exister de son vivant, sur Terre. Elle soupira et regarda les dégâts de sa main. Il y avait une fine coupure au niveau de sa paume. Elle rangea les cartes rasoirs et sortit un vieux chiffon de sa poche, qu’elle pressa contre la plaie en grimaçant un peu. Elle ne s'habituerait jamais à la douleur. De plus, le jus de la mandarine lui piquait au niveau de la plaie, c'était désagréable. Elle se releva et écrasa brusquement le fruit qui était l'une des causes de ses souffrances. Depuis qu'elle était ici, elle avait tendance à être plus rapidement envahie par la colère et pour des choses inutiles, elle n'aimait pas ce qu'elle devenait ; haineuse. Elle souffla doucement et se calma, s'énerver était inutile, elle ne devait pas se laisser ronger par des émotions négatives.


Dernière édition par Eleanore Maxwell le Dim 6 Juil - 11:27, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma)   La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma) EmptySam 5 Juil - 10:08


La gourmandise tue plus de gens que l'épée.
E
lle le fixait, il la fixait en retour. Silence complet. Camille pencha lentement la tête sur le côté, triturant son pauvre cou. Quelques brins d’herbe lui caressaient le bas du dos, s’étant infiltré sous son t-shirt tandis qu’il s’était assis, en indien. Le jeune homme hésita, fronça les sourcils puis, au regard de l’impassibilité de la chose, lui tira la langue. Aucune réaction. Dépité, il s’arma de ses meilleures armes ! Regard qui louche, langue sortie au maximum de la bouche, lèvres retroussées, nez plissé. Rien n’y faisait, aucune de ses grimaces ne parvenait à désarçonner la Dame de Fer. Elle continuait à l’observer, lisse, belle, froide. Quoique à force de la tenir entre les mains, elle s’était imprégnée de la chaleur de ses paumes et son manche en était devenu chaud.

Son mécontentement augmentait à mesure qu’elle le regardait, vide, sans lui répondre, sans même lui lancer autre chose que ce regard lubrique, un brin tendancieux. Camille la jeta négligemment devant lui, se releva pour la défier de toute sa hauteur. Avec sa grande et longue carcasse, il avoisinait les deux mètres et elle, toute petite, gisait à même le sol. Le jeune homme croisa les bras sur le torse, fit la moue. Mais pourquoi ne lui répondait-elle pas ? Pourquoi ne bougeait-elle pas cet œil qui le fixait ? Convaincu de ne plus avoir d’autre option, il défit le bouton de son pantalon et se retourna, dévoilant la peau nue de ses fesses à la Dame de Fer. Non, même face à ça, elle restait de marbre ... ou plutôt, d’acier ! De rage, Camille redressa son pantalon et shoota dans l’impudente ! Mais voilà qu’elle voltigeait, telle une danseuse, tourbillonnant sur elle-même. Chassée par le coup de pied du jeune homme, elle tournoyait, prenant de la distance.

- Non, arrête !

Camille la traqua, la coursant sur quelques mètres. La fuyarde était parvenue à le semer l’espace d’un instant mais soudainement, elle s’immobilisa. Le jeune homme, à bout de souffle d’avoir couru au plus vite pour la rattraper, arriva et lâcha une exclamation victorieuse ! Il pointa l’insouciante du doigt et ricana.

- Tu ne m’as pas eu !

Le jeune homme s’abaissa, ramassa sa hache qui gisait sur le sol et la replaça dans son dos. Il avait réussi, grâce à l’aide de quelques tiges bien solides, à lui confectionner une sorte d’emplacement. Bien sûr, l’installation était bancale ! À chaque mouvement brusque, il vérifiait que son bien se trouvait toujours dans son dos, quelle tristesse il ressentirait s’il perdait cette fourbe ! Camille avait aussi un parapluie mais lui, n’était pas vivant. Qui serait assez débile pour croire qu’un parapluie est vivant ? La Dame de Fer par contre, avait un œil ! Et ce n’était pas qu’un sombre dessin, gravé dans l’acier, non ! Par moments, Camille se sentait épié, jugé, scruté. Et comme seule compagnie, il lui restait cette vile sournoise.

Mais à la pourchasser, il en avait oublié que la serre était mortellement dangereuse et que son insouciance, parfois, pouvait le mener à sa perte. Camille abandonna donc ce côté enfantin dont il s’amusait souvent et revint à la réalité des choses. Le jeune homme était perdu. Les plantes étaient dangereuses ici, il en avait déjà fait l’expérience. Souvent, il fuyait. Ces monstres végétaux étaient coriaces et lui, bien qu’armé, n’était pas apte à toutes les affronter. Cependant, un bruit vint chatouiller son ouïe. Cet endroit, aux effluves délicieux, attirait toutes sortes de vagabonds. Beaucoup, périssaient dans les méandres des plantes carnivores. D’autres, parvenaient à attraper tel ou tel fruit, s’en délectait et s’en retournait à sa petite vie chaotique dans Wonderland. Camille avait plus ou moins élu domicile au Château de la Rein Blanche. Bien qu’il ne soit, en réalité, qu’un squatteur parmi tant d’autres.

Ses pas, furtifs comme ceux d’un ninja, le menèrent jusqu’à un petit coin calme. Il faisait chaud, comme partout dans la serre. Cependant, l’odeur de fruit était plus puissante que partout ailleurs, cet arôme sucré envahissait les narines avec une force impressionnante. Aucun doute, quelqu’un avait pris son quatre heures dans le coin ! Camille se pencha, jetant un regard discret sur les environs. Une jeune femme, svelte, aux yeux clairs et aux cheveux longs, se tenait debout au beau milieu du passage. Sous son pied, un fruit avait été assassiné. Le jus avait explosé partout, telle une traînée de sang laissée après la chute de la dépouille. Mais Camille ne porta pas plus d’attention que ça au fruit, ce visage, cette allure, lui rappelaient quelqu’un. Soudain, il se souvint. C’était cette fille, sympathique aux premiers abords mais sans cesse en compagnie d’un homme, plus vieux, plus sombre, qui n’inspirait pas confiance à Camille. Aussitôt, le jeune homme dégaina sa fidèle Dame de Fer. Lui, était seul et eux, étaient deux. Mieux valait défendre son territoire plutôt que de se voir chassé ...

- Qu’est-ce que tu fais ?

Se dévoilant enfin, Camille s’avança d’un pas. Physiquement, il restait imposant. Jeune homme fort, grand, vigoureux, à la peau halée et au regard sombre. Une légère cicatrice sur sa pommette soulignait ses traits hostiles. Sa hache entre les mains restant cependant le détail le plus apeurant. En temps normal, jamais Camille n’aurait risqué de causer une peur bleue à une jeune femme seule ! Mais là, il la savait accompagnée et donc, menaçante. Aussi, mieux valait lui faire comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue, ni elle, ni son chéri.

- Tu détériores des biens précieux ! ça t’amuse peut-être ?

Sa main se resserra sur le manche de sa hache, la situation s’envenimait ...

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✢ DANS TES POCHES : Absolument rien. D'ailleurs, elle n'avait même pas un seul vêtement sur elle, quand elle a perdu la vie. Pour s'en trouver dans ce nouveau monde, ce fut bien une corvée! Elle a bien évidemment dû user de son imagination.
✢ TA VIE : 100/100
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MessageSujet: Re: La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma)   La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma) EmptyDim 6 Juil - 17:06


La gourmandise tue plus de gens que l’épée.



A
lors qu'elle se pensait seule au milieu des plantes en tout genre, une voix se fit entendre, brisant ce silence agréable. « - Qu'est-ce que tu fais ? » Elle regarda l'étranger se poster près d'elle, seuls quelques mètres les séparaient. Elle ne l'avait pas entendu arriver, peut-être était-ce le but pour la surprendre. C'était bien joué. Elle l'observait avec méfiance, il avait une hache en main qui semblait avoir fait plus de dégâts qu'il n'y paraissait. C'était une arme redoutable : ses cartes rasoirs étaient de la pacotille à côté de ça. Elle se demandait si elle serait capable de manier une telle arme, elle semblait lourde mais fracassante. D'ailleurs, il n'y avait pas que ça qui semblait alarmant : son propriétaire était tout aussi grand et imposant, il serait apte à la broyer entre ses bras, si l'envie l'en prenait. Si elle devait se comparer à lui, elle verrait nettement la différence, elle, elle était grande et svelte. La vie ici l'avait endurcie, elle n'était plus la petite chose frêle qu'elle était dans le monde des vivants. Non, Eleanore avait bien changée, mais sa force n'était rien comparée à celle de l'homme en face d'elle. De plus, il ne lui était pas tout à fait inconnu, il lui disait quelque chose. Elle réfléchit à toute vitesse, essayant de retrouver son visage dans les décors de ce monde. Elle le retrouva enfin, mais c'était très flou. Elle se souvenait de l'avoir vaguement vu au loin à plusieurs reprises, mais à chaque fois elle était en compagnie de Tobias donc elle n'avait jamais cherché à l'approcher et vice versa.

- Toi... ? murmura-t-elle plus pour elle-même que pour lui.

Elle ne savait pas ce qu'il lui voulait, s'il était là en paix ou pour la tuer, alors elle restait sur ses gardes. Elle recula d'un pas quand lui en fit un vers elle. Il semblait nerveux, comme s'il s'attendait à autre chose de la situation, comme s'il savait que le combat était inévitable. Elle se raidit et laissa ses bras le long de son corps. Sa main droite frôla sa poche où se trouvaient ses cartes rasoirs, c'était son arme et à force elle savait l'utiliser contre ses ennemis, même si parfois il lui arrivait encore de louper ses adversaires. Aujourd'hui elle était seule, Tobias ne serait pas là pour l'aider donc elle ne devait pas rater son coup si elle devait se battre avec cet homme. Eleanore était certes plus menue que lui, mais elle ne devait pas se trimbaler 70 kilos et plus de muscles donc elle était plus agile ce qui pouvait jouer en sa faveur en cas d'affrontement.

- Quoi ? T’es de la police de la mandarine ?

Eleanore attrapa doucement une des cartes rasoirs dans sa poche sans le quitter des yeux, il pouvait attaquer à tout moment donc elle devait être prête. Elle se fichait qu'il ait vu ou non son geste, il avait son arme en main donc elle se trouvait en droit de prendre la sienne à son tour. L'atmosphère semblait avoir changée, les odeurs étaient moins appétissantes et le bruit apaisant de la nature avait disparu. Tout semblait différent, comme si ce monde sentait que la situation allait s’envenimer alors il s'accordait à eux.

- Tu vas me tuer c'est ça ? dit-elle en désignant du menton la main du jeune homme qui se serrait à vu d’œil sur le manche de sa hache. Elle n'en avait jamais vu de telle.

Un sourire crispé étira ses lèvres, elle était sur les nerfs, elle ne comptait pas se laisser avoir aussi facilement, elle avait survécu jusqu'à présent, certes grâce à Tobias, mais elle y avait aussi mis du sien. Ce n'était pas son heure ici, elle devait encore fouler le sol, voir tout ce que ce monde cachait, elle ne connaissait pas encore tout d'ici. Même si elle rêvait de quitter cet endroit, elle ne le voulait pas en trouvant la mort. Et puis, elle n'avait pas eu le temps ou le courage de dire tout ce qu'elle avait à dire à Tobias, ce n'était pas son heure. Il était hors de question que la Mort la fauche avant qu'elle n'ait eu le temps de réaliser que c'était fini, pas encore une fois.

Le ciel s'assombrit au-dessus de leur tête, le vent se leva pour emporter les pétales de fleurs qui tombaient au sol, donnant un joli spectacle avant de disparaître dans le ciel gris. Les roses tentaient de rester accrochées à leurs branches ainsi que les fruits, le vent les malmenaient avec tant de force que s'en était presque cruel pour la nature qui n'avait rien fait. D'ailleurs, eux non plus. Les cheveux d'Eleanore volaient autour de son visage pâle comme de la porcelaine, lui donnant des airs de mortes, ce qu'elle était au fond. Ses doigts se crispèrent sur la carte tranchante, elle faisait attention à ne pas se couper, ce n'était pas le moment. Qui allait faire le premier pas ? Qui allait attaquer ou abandonner ? Elle n'était pas d'humeur à se battre mais s'il le fallait, elle le ferait.

La jeune femme n'avait jamais eu des tendances bagarreuses de son vivant. Elle était du genre à résoudre ses problèmes par la discussion et non les poings, elle était contre la violence physique ou verbale. Malheureusement, en venant ici elle s'était rendu compte qu'elle avait toujours vécu dans son monde de bisounours, tout le monde ne pensait pas comme elle et elle avait dû se le rentrer rapidement dans le crâne si elle voulait survivre. Elle se demandait vraiment ce qu'elle avait pu faire pour tomber ici, elle aurait préféré le néant ou même rester en vie pour servir de potiche aux autres. Ici les gens devenaient fous, certains de vrais monstres et d'autres n'avaient pas le temps de dire « ouf » qu'ils avaient déjà la gorge tranchée. Mais Eleanore, dans quelle catégorie se situait-elle ?

- Eleanore Maxwell, 19 ans, fille de...

Elle se tu. Elle avait soudainement un blocage. Ses parents, qui étaient-ils ? Elle ne s'en souvenait plus. Comment était-ce possible ? Elle venait d'énumérer leur prénom il y a quelques minutes. Et voilà, elle commençait à perdre la mémoire, elle avait oublié qui étaient ses parents. Elle fixa un moment le sol, murmurant « Eleanore Maxwelle, 19 ans » en espérant que la suite viendrait mais rien, elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur leur prénom. C'était ses parents, ils l'avaient élevée et aimée et pourtant elle n'arrivait pas à dire comment ils s'appelaient. Comment pouvait-elle oublier une chose aussi importante à ses yeux ?

- Fille de..., elle reporta son attention sur Camille. Je suis la fille de qui ?

Elle savait qu'il ne pourrait pas lui répondre, il ne la connaissait pas. De plus, savait-il qui lui il était ? Elle sortit rapidement le reste de ses cartes rasoirs et se recula à nouveau de quelques pas.

- Comment tu t’appelles ?
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MessageSujet: Re: La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma)   La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma) EmptyJeu 10 Juil - 20:08


La gourmandise tue plus de gens que l'épée.
E
lle était frêle, pâle avec de grands yeux de biche. D’une certaine manière, elle lui rappelait l’enfance. C’était une petite fille dans un corps de femme, jugement hâtif qu’il porta à son encontre. Pourquoi ? Parce que ses yeux, ces deux globes bleutés, reflétaient quelque chose d’innocent. Quelque chose qui se faisait rare en ces lieux, qui se faisait cher aussi ! Parce que la rareté, c’est la richesse, tout le monde le sait. D’abord, elle susurra un pronom qui n’atteignit pas Camille outre mesure, il se contenta de froncer légèrement les sourcils et de la dévisager. Sans doute, aux plus profonds de son esprit, venait-elle d’associer un visage à un autre, vu de par le passé. Ce ne fut qu’à sa seconde remarque qu’il commença à se tordre.

Son corps, long et musculeux, se recourba vers l’avant dans une position excentrique et étrange comme si un alien s’apprêtait à lui éclater le ventre et en jaillir. Lui, tordu de façon bizarre, semblait en apnée. Brusquement, alors que le calme s’était imposé entre eux, ses éclats de rire retentirent. À nouveau, il était un gamin. Hilare, cloué par la réplique de la demoiselle, Camille tenait à peine sa hache d’une main distraite. Elle aurait sans doute pu l’attaquer à cet instant, elle serait parvenue à le blesser, le handicaper pour sûr ! Le tuer ? Clairement pas. Camille avait du répondant en terme de combat et sa hache aurait coupé le joli cou de la demoiselle avant même qu’elle n’ait dégainé sa troisième carte.

Enfin, quand elle reprit la parole, l’homme se reconcentra et resserra les doigts sur son arme. Elle restait une ennemie et qui plus est, accompagnée. Escortée d’un sombre chevalier servant qui ne lui inspirait aucune confiance ! Ces gens-là étaient dangereux. Un rien les aveuglait. Enivré par l’amour, il voyait les démons de la jalousie à chaque recoin, les succubes du désir à tout instant. Pire, parfois, ivre de contrôle, ils agissaient envers leur conjoint comme avec une chose. Un bel objet, beau et précieux, qu’on trimballe dans ce pays étrange. Et gare à quiconque pose le regard ou pire, les doigts, sur ce bel objet. C’est bien pour cette raison que Camille ne voulait pas d’un amour faible, sale et possessif. Lui, il recherchait quelque chose de vrai, de pur, d’authentique, d’étrange aussi car le conventionnel était fade et dégradant.

- Sais pas ...

Suivi d’un humble haussement d’épaules. Allait-il réellement la tuer ? Tout dépendrait d’elle. Bon, d’elle et de son chevalier servant, peut-être ... parce que s’il déboulait de derrière une plante en mode Terminator, Camille n’aurait d’autre choix que de sacrifier d’abord la jeune femme pour pouvoir s’occuper ensuite de son amant. En attendant, mieux valait ne pas se précipiter. Autour d’eux, le vent se leva. Ce fut comme si la serre prenait vie, tout du moins encore plus qu’elle ne le faisait déjà. Les feuilles tourbillonnaient, les tissus qui les recouvraient semblaient vouloir s’évader, leurs cheveux même, glissaient le long des bourrasques comme les skieurs sur la neige.

Drôle d’ambiance. Soudain, la jeune femme se présenta ... tout du moins, c’est ce qu’il lui sembla ! Jusqu’à ce qu’elle soit sujette à un énorme bug, laissant un blanc s’emparer d’elle. Le vide, ce fut ce qu’il put lire sur son visage déconfit. Fille de ... et puis plus rien. Elle se tut, brutalement clouée au sol par l’oubli, l’absence, le rien. Le regard plein de doutes, plein de peur qu’elle leva sur lui, faillit effrayer Camille. D’autant plus qu’elle enchaîna, en lui demandant, à lui qui ne la connaissait pas, de qui elle était issue.

- ... de tes parents.

Camille retint un pouffement de rire. Ils ne les connaissaient pas et apparemment, elle non plus ! Ou tout du moins, plus maintenant. Alors à quoi bon se torturer ? Toujours on lui avait dit « si tu oublies une chose, c’est qu’elle n’était pas importante » peut-être les parents de la demoiselle n’étaient pas si importants que ça ! Quoi qu’il en soit, Camille s’en foutait de qui elle était la fille ... il voulait savoir si elle représentait une menace. Vraisemblablement, non. Mais une rivière calme peut cacher une horde de piranha affamé ...

- Camille.

Lentement, très lentement, il fit un mouvement de la main pour abaisser sa hache. Il l’avait bien vue, quelques minutes auparavant, glisser les doigts vers sa poche comme pour en sortir son arme. Camille se sentait toujours aussi menacé mais puisqu’elle semblait décidée à parler franchement, à ne prendre ni gants ni pincettes, alors ils pouvaient être deux !

- Je t’ai déjà vu rôder dans le coin avec ce gars ... ce mec au regard vitreux. S’il est là, alors oui, je te tuerais ... si pas, je ne crois pas.

Camille acquiesça d’un hochement de tête, satisfait de sa propre éloquence. En effet, il la tuerait. Aucun mal là-dedans ! Cette demoiselle était frêle, devait mesurer deux voire trois bonnes têtes de moins que lui et n’avait pas l’allure d’une guerrière aguerrie. Cependant, il regretterait sincèrement de faire rouler sa tête ... c’était toujours plus agréable de la voir solidement attachée à des épaules ! Toutefois, sécurité avant tout ! C’était le dicton de sa maman et il y obéissait depuis tout petit.

- Moi je me rappelle de ma mère, c’est elle qui m’a tué !

Et tout à coup, ils venaient de passer du stade de parfaits inconnus bizarres à parfaits tarés complètement déphasés, atteints d’un Alzheimer précoce et en plus, toujours aussi bizarres ...


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✢ AGE DU PERSONNAGE : 19 ans
✢ DANS TES POCHES : Absolument rien. D'ailleurs, elle n'avait même pas un seul vêtement sur elle, quand elle a perdu la vie. Pour s'en trouver dans ce nouveau monde, ce fut bien une corvée! Elle a bien évidemment dû user de son imagination.
✢ TA VIE : 100/100
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MessageSujet: Re: La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma)   La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma) EmptyVen 25 Juil - 18:43


La gourmandise tue plus de gens que l’épée.



I
l l'épiait, détaillant chaque partie de son visage, elle se sentait mise à nue devant lui, comme à son arrivée au Pays. Elle se souviendrait toujours de son premier jour ici, même si un jour la démence l'envahissait, elle n'oublierait pas qu'elle était venue nue comme un ver, elle avait dû se débrouiller seule et sans rien. Elle recula d'un pas en le voyant se tordre de manière bizarre et effrayante. Que lui arrivait-il ? Il faisait peur, mais une fois qu'il se mit à rire de sa remarque sur la mandarine, elle se détendit. Elle le trouvait bizarre, d'ailleurs, ils l'étaient tous ici, même elle.

- ... de tes parents.

Elle le regarda, surprise par sa réponse puis elle se mit à sourire, c'était bien répondu, c'était la fille de ses parents, peu importe leurs prénoms même si c'était frustrant de ne pas le savoir.

Eleanore avait accordé beaucoup d'importance à sa famille de son vivant, mais ici tout ça semblait surfait, pas important. Au début elle avait eu du mal : leur présence lui manquait, mais au bout d'un moment elle s'y était faite. Surtout grâce à la présence de Tobias à ses côtés, même si en ce moment leur chemin était séparé, elle savait qu'elle finirait par le retrouver. Pendant ce temps-là elle devait survivre, ne plus compter sur lui pour la protéger. Le jeune homme s'était alors présenté, il s'appelait Camille, étrange comme prénom pour un garçon, c'était la première fois qu'elle entendait le nom Camille pour un homme. Qu'était-il passé par la tête de ses parents pour l'appeler ainsi ? Elle était certaine que beaucoup de gens confondaient son prénom avec celui d'une fille.

-Camille..., murmura-t-elle pour voir ce que ça faisait de dire ce prénom pour un homme. Moi c'est Eleanore, enfin, tu le sais déjà. L'atmosphère s'allégea, elle se sentait moins en danger qu'au début, lui aussi.

D'ailleurs, très lentement, il baissa sa hache, à moins que c'était une ruse pour qu'elle baisse son arme. Elle garda sa carte rasoir en main, baissée ou levée, elle ne semblait pas aussi menaçante que sa hache. Quand il se mit à parler de Tobias, elle cessa de sourire. Elle l'écouta en silence sans le quitter du regard. Le regard vitreux ? Elle n'y avait jamais fait attention, pour elle il était parfait, mise à part le fait qu'il ne sache pas se séparer d'elle ni de sa femme. Il la tuerait si elle était encore avec Tobias, elle n'aurait jamais cru que le fait d'être seule lui sauverait la vie.

-Tu peux ranger tes armes alors, je suis seule, il n'est pas avec moi depuis un moment.

Même si elle avait été en présence de Tobias, elle ne se serait pas laissé tuer aussi facilement, elle aurait tout fait pour sauver sa vie, quitte à fuir comme une lâche. Il fallait parfois abandonner pour survivre et retenter sa chance une autre fois.

-Je ne suis pas facile à tuer, la preuve je suis encore ici. Ne te fie pas aux apparences.

Ça la vexait un peu que les gens pensent qu'elle était facile à tuer, elle était plus coriace qu'elle en avait l'air et n'hésiterait pas à le prouver à quiconque dirait le contraire. Elle arqua un sourcil. Avait-elle bien entendu ? Sa propre mère l'avait tué et envoyé ici ? Ça semblait surréaliste. Comment une mère pouvait-elle faire ça à son enfant ? Elle baissa lentement sa carte rasoir, comme sonnée par ce qu'elle venait d'entendre.

-Ta mère t’as tué ? Pourquoi ?

Eleanore était quelqu'un de très curieux, elle aimait tout savoir, même ici ça n'avait pas changé. Elle appuya son dos contre l'arbre à mandarine en fronçant les sourcils. Elle regarda un moment le sol puis leva son regard bleu vers lui. Comment aurait-elle réagit en sachant que ce qui l'avait envoyée ici était ses parents ? Elle en serait anéantie avant de vouloir ensuite se venger. Comment, ça elle l'ignorait, car elle était coincée ici tout comme les autres. Partiraient-ils un jour d'ici ? Tant de questions qui restaient sans réponse. Une mandarine se détacha d'une des branches de l'arbre et atterri à ses pieds. Elle se pencha et la ramassa. Elle porta le fruit à son nez et huma l'odeur acidulée de la mandarine, un léger sourire aux lèvres. Elle se mit alors à couper la peau avec sa carte rasoir tout en surveillant l'homme près d'elle, elle ne lui faisait pas vraiment confiance. Ennemi ou ami, elle n'avait pas encore décidé et lui non plus. Elle laissa les peaux du fruit tomber, se coupant au passage l'index, elle ne cilla pas, à force elle y était habituée même si elle sentait que ça la démangeait.

-Tu en veux ?
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MessageSujet: Re: La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma)   La gourmandise tue plus de gens que l’épée. (PV Camille Montezuma) EmptyDim 3 Aoû - 19:32


La gourmandise tue plus de gens que l'épée.
R
[i]ire et oublier, rire et épurer. C’était bon, de goûter à nouveau à l’insouciance après avoir enduré la méfiance, le vice, la peur. L’innocence lui allait tellement mieux que l’hostilité, Camille n’était pas comme ça, avant ! Avant, il n’était qu’altruisme, affectuosité, amitié. Et puis, il était mort. Et après la mort, on avait encore tenté de le tuer, de le piétiner, de l’esquinter. Usé, il avait décidé de sortir les crocs ... ou plutôt, la hache ! Bizarrement, quand les gens voyaient approcher cette longue silhouette haute, svelte et armée d’une faux aiguisée, ils déchantaient et toute envie de meurtre ou de méfaits disparaissaient de leur esprit pervers. Il observa la jeune femme, elle réagit plutôt bien à sa boutade et esquissa un sourire à son tour. Tout n’était peut-être pas fichu !

Quand elle susurra son prénom, le jeune homme se renfrogna légèrement. Elle avait l’air surprise, voire troublée, par son patronyme. Combien de fois l’avait-on regardé de cette façon de son vivant ? Dans l’autre vie, les choses avaient beaucoup plus de sens ! Les gens cherchaient le pourquoi du comment, tentaient de s’expliquer les évènements. À partir du moment où on voit des groins flotter sous ses propres yeux ahuris, on n’arrête de chercher la logique. Ici, ça n’étonnait plus tellement qu’il puisse s’appeler Camille quand on vous attaquait avec des fourchettes géantes ou que des poupées vous assaillaient ... Mais ce regard qu’il retrouva chez elle, lui rappela de mauvais souvenirs.

Instantanément, à peine après qu’elle lui ait certifié être seule, il baissa les armes pour de bon. Elle aurait pu mentir et Regard Vitreux aurait pu surgir, arme à la main et attaquer ! Mais Camille n’avait pas peur. Sa faux était à portée de main, un coup sec et le tour serait joué. À vrai dire, il se sentait en position de supériorité ! Même s’il ignorait le nombre de ses assaillants. Tout à coup, elle sembla vouloir redorer son propre blason, avançant qu’elle n’était pas si simple à tuer. Cela fit beaucoup rire Camille qui à nouveau, se plia en deux, hilare. Quand il se redressa, il haussa négligemment les épaules et lança sur un ton neutre :

- J’en ai connu plusieurs qui disaient la même chose ... j’en ai recroisés bien peu ...

Une lueur de nostalgie traversa son regard candide. Il sembla pensif un long moment, comme si chacun de ces visages dont il parlait, reprenait vie dans sa tête. C’était peut-être le cas ... peut-être que durant les quelques secondes de silence, il redessina le trait de ces quelques personnes. Camille venait de leur offrir quelques instants de vie supplémentaire ! Une vie fantasmagorique mais une vie tout de même ...

- Ne te surestime pas ... les autres ne le feront pas, eux.

Le véritable message n’était pas passé mais comme tout bon enfant qu’il était, Camille ne pouvait mettre les bons mots au bon endroit ! Ce qu’il voulait réellement dire à la jeune femme, c’était plutôt : connais tes faiblesses car les autres les découvriront assez vite. Tout était tellement compliqué dans cet univers ... il fallait se méfier de tout, et de tout le monde. Cependant, sa révélation à propos de sa mère fut le comble. Elle permit de détendre une dernière fois l’atmosphère.

Soudain, il se revoyait assis sur le siège de la voiture. Il entendait presque les pleurnicheries puériles et hypocrites de sa mère, celle-là même qui pointait le canon de l’arme contre sa peau. Elle le suppliait de la pardonner pour un acte qu’elle s’apprêtait seulement à commettre. Mais entre son précieux bébé et son second rejeton, celui qu’elle n’avait fait qu’à titre de boîte à outils, la question ne se posait même pas. BOUM. Le coup de feu venait de retentir à nouveau dans sa tête. Son visage, crispé par la colère et la tristesse, se montra plus dur.

- Parce que !

Il gloussa comme un gamin et haussa les épaules. Camille n’avait aucune envie d’expliquer à sa charmante inconnue comment sa mère avait voulu lui exploser la cervelle pour pouvoir avoir une ristourne sur ses entrailles encore chaudes. Très peu pour lui.

- Je veux bien ! Fais une place !

Le jeune homme s’approcha, pas alerte du tout ! Au contraire, il semblait avoir oublié que la demoiselle représentait une quelconque menace. Camille vint se hisser pas trop loin d’elle et commença à manger à son tour. Lentement, il se laissa retomber sur le dos et sentit les brins d’herbe lui caresser la peau. Une fois de plus, sa voix retentit pour poser une question loufoque :

- Tu crois que tu vas mourir comment ?

En ces lieux, le trépas semblait une fatalité ! Tout : plantes, êtres humains, bêtes féroces, cours d’eau, tout semblait programmé pour tuer. Camille, pour sa part, espérait une belle mort ! Quelque chose de digne, de beau, de poétique.

- Espérons que ça n’arrive pas trop vite en tous cas ...

À ce stade, c’était le mieux qu’ils puissent espérer ...


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