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Les conséquences de la première INTRIGUE de WHYDA, c'est par ici ! :proud: :cat:
N'hésitez pas à REMONTER WHYDA sur bazzart ou prd :hin: :fox:

Ce n'est pas parce que le forum a une annexe sur les troubles qu'il est obligatoire de jouer un personnage malade.
UN SAIN D'ESPRIT c'est tout aussi bien. :rabbit: What a Face
Il est obligatoire de BIEN lire les annexes, auquel cas le staff vous mordra les fesses. :ivil:
Nous n'acceptons pas les pseudos à initiales - retournons aux origines simplistes les enfants. :aw:
Entre autre, pour continuer sur les pseudos, les prénoms trop excentriques (drogue, alcool
:chaat: ou autre totalement improbable) sont INTERDITS, merci de rester réalistes. :chaat:
Les personnages du pays des merveilles ne sont pas acceptés, seuls les morts peuvent passer ! :maw:
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 LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort

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AuteurMessage
Lew Weaver
Lew Weaver

❝ la mort imprévue fait partie de la vie, il faut bien l'accepter ❞

✢ DENTS PERDUES : 1031
☩ CERVELLES GAGNÉES : 4141
✢ ARRIVÉ AU PAYS LE : 06/05/2014
✢ PSEUDO : RUTLEDGE ASYLUM.
✢ AVATAR : aaronjohnson.
✢ CREDITS : heyjude.
✢ AGE DU PERSONNAGE : il avait 25 ans, et pour toujours, il aura 25 ans.
✢ JE SUIS : alice, la gosse.
✢ DANS TES POCHES : ☩ (x4) bombes lapin-fumées ☩ (x1) corde ☩ (x2) potions miniatures ☩ (x1) filet électrique
✢ TA VIE : 100/100
✢ ANCIEN METIER : il venait de sortir de la fac, voulait faire sa propre boîte. L'a pas eu le temps, le karma a pas joué en sa faveur.
✢ LOCALISATION : sûrement... sûrement, pft, qu'est-ce qu'il en sait au final. En compagnie de Marley, ça c'est sûr, où exactement telle est la question.
LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort Tumblr_mznznooalS1souo92o1_500

BANG. BANG.

Save myself? From death? is that it? Is that why I've come here? I'm not afraid to die. Times I've welcomed death!


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✢ JE EST UN AUTRE : nopenope.
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MessageSujet: LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort   LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort EmptyVen 9 Mai - 20:23



Lew Weaver
il vaut mieux savoir où l'on va plutôt que de se perdre, alors demande. Le Lapin sait deux ou trois choses. Et moi je n'ai pas besoin d'une girouette pour savoir d’où vient le vent. Laisse ton besoin guider ta conduite, réprime ton instinct de meneuse. Poursuis le Lapin.


nom ☩ Weaver, un nom commun pour un type commun à la vie commune, et à la mort douteuse. prénom ☩ parce que ses parents aimaient pas Lewis, parce qu'un autre prénom ç'aurait pas sonné bien beau. Sa mère voulait de l'original, son père s'en tapait pas mal, alors ça a bloqué sur Lew. Lew c'est pas prise de tête, ça vous tue pas à coup de lettres. âge ☩ 25 ans, ce chiffre qui a signé son arrêt de vie. L'année d'avant il allait encore bien, puis encore celle avant avant, puis un jour y'a eu ce jour dans l'année où tout bascule. Lew a eu 25 ans, quelques mois plus tard, il a claqué comme un animal envoyé à l'abattoir. date de naissance ☩ un certain 13 février 1989. lieu de naissance ☩ Plymouth, en Angleterre. statut social ☩ disons que célibataire est le terme le plus approprié, bien que ses émotions lui prouvent le contraire. ce qu'il faisait avant ☩ il sortait tout juste de son master, souhaitait avoir son propre cabinet d'avocat. Erreur, bêtise, il a eu une balle dans la tête juste avant de réaliser ce pourquoi il était venu à Londres. On ne brise jamais les rêves des idéalistes, souvent on s'en bouffe les doigts même. On peut dire que tout s'est arrêté avant que ça ne commence vraiment. arme ☩ le cheval bâton, bien que difficile à manier au départ, il ne se voit plus se battre sans elle. Outre mesure, il a eu la malchance de perdre son parapluie, mais bon, au moins, l'énormité de son arme lui permet de se protéger tout autant - certes pas de la même manière, mais c'est déjà ça. traits de caractère ☩ expressif, ouvert d'esprit, à la fois réaliste et imaginatif, influençable, à l'écoute, empathique, bavard, curieux, susceptible, borné, chaleureux, astucieux, assidu, tatillon, dépensier, observateur, franc - trop franc. crédits ☩ glass skin.






Les questions du chat


conte-nous ta mort ☩ Juste un son lourd, juste un bruit qui a marqué la fin de sa vie. Juste une arme pointée sur lui, juste de la panique visible dans le regard de son assassin. Juste une balle entre les deux yeux. Il veut pas s'en souvenir, pourtant la sensation d'être troué au niveau du front persiste comme un tatouage collé à sa peau, parfois ça lui brûle, une sorte de douleur fantôme qui lui arrache les tripes. Lew se surprend même à se gratter parfois ici, comme si une chose était incrustée à l'intérieur, une balle, rien qu'un bout de ferraille. Souvent, il se demande si sa matière grise a éclaté sur le mur, si son aîné en garde une image et n'arrive plus à en dormir. Après tout il s'est barré comme il est arrivé sur cette planète, de façon répugnante.

que penses-tu du pays des merveilles actuel ? ☩ Il donnerait certainement tout et n'importe quoi pour rentrer chez lui. Londres lui manque, ses bouquins lui manquent, sa baraque, sa douche, bon dieu son lit ce qu'il peut l'appeler quand il veut bien tendre l'oreille. Il regrette le temps candide où tout était facile, si le pays des merveilles est détestable comme appréciable, sa seconde vie il la joue constamment vivant dans une adrénaline qu'il a du mal à garder pour lui. C'est, pft, en plus y paraît que c'est dans l'esprit d'une môme, comment c'est possible ? Comment c'est faisable ? Alors il s'dit que c'est un mélange d'enfer et d'illusions foireuses. D'toute manière, moins il pense à sa situation, mieux il se porte. C'est plus de vivre qu'il est question, c'est survivre qui prend plus d'ampleur.

et sinon, tu dois bien avoir un endroit préféré en ce lieu, non ? ☩ Sincèrement ? C'est assez compliqué. Disons qu'il trouve à chaque lieu, un point difficile qui le dégoûte, le répugne. Il dirait avant tout qu'il déteste la maison douillette de la Duchesse, après y avoir découvert quelques bébés ou du moins ce qu'il en restait, il s'est juré sur n'importe qui qu'il n'y rentrerait plus. La rivière sanglot le rend trop nostalgique. Le jardin fumant est bon pour un toxicomane. Le domaine du chapelier fou, lui, il lui refile le vertige. Alors quoi ? Vraiment ? Lew aime rien ni personne ? A la rigueur, il pourrait affirmer qu'il se sent plus en sécurité dans le château de la reine blanche, l'ambiance y est moins macabre bien que tout aussi étrange, au moins y'a du blanc partout, ça illumine les lieux les rendant acceptable.



Les détails du lièvre


joue de la guitare depuis qu'il sait en tenir une, bien que son enfance ait été rythmée par ses crèves successives, ça ne l'a pas empêché de bien apprendre. Il avait de bonnes bases, parfois même s'amusait à improviser des morceaux bidons comme bien profonds, c'était pour la rigolade, c'était parfois plus. Maintenant, on ne peut pas dire que le pays merveilles regorge d'instruments, un petit talent qu'il ne perdra jamais - mais maintenant qu'il est mort, tous le monde s'en tape. sa tignasse, c'est sacré. S'il aime bien la couleur de ses yeux, la chose qu'il aime le plus chez lui c'est ses bouclettes qui tombent parfaitement sur son cou. Il ne s'en vante pas pour autant, mais dès son plus jeune âge il montrait une réticence à se faire charcuter par le coiffeur. Résultat des courses, sa coupe habituelle se résume mi-longue ou du moins assez pour qu'on puisse s'amuser à passer sa main dedans. Un chouette héritage de son père, et il n'a jamais pensé à le remercier le fourbe. a toujours eu un métabolisme particulièrement fragile. Enfant, il enchaînait les grippes, les gastro, les angines et dieu seul sait quoi d'autres, il était souvent à la limite de partir à l'hôpital d'ailleurs. Faut croire qu'en grandissant ça a fini par s'estomper, mais maintenant ça peut s'avérer bien pire, allant de suite dans des états déplorables. La fièvre monte rapidement, la toux lui arrache la gorge et ne parlons pas de ses muscles qui lâchent. En bref, un Lew malade est un Lew mourant, faut s'en occuper et très rapidement. depuis qu'il est ici, il est sujet à des terreurs nocturnes, l'empêchant d'avoir un sommeil complet et salvateur. il a une cicatrice de taille moyenne sur l'omoplate gauche, témoignant d'une sale chute étant plus petit. Les raisons ? Simple, il a voulu faire le toboggan en arrière et s'est joyeusement ramassé contre le gravier, le verre autres saloperies qui étaient au sol. avant qu'il ne meurt, Lew était un véritable caféinomane. Oh il a bien essayé de s'en débarrasser avec le thé, manque de bol ça l'a vite dégoûté. a toujours été un fervent adorateur de livres. Quand il était adolescent, il avait déjà une sacrée collection, à l'âge adulte ça n'a fait qu'empirer, passant par des thrillers allant jusqu'à du fantastique. Lew s'est fait un tatouage quand il avait 21 ans, représentant une boussole, placé sur son poignet droit. Elle est pas franchement grande, ni colorée, simpliste et à la fois efficace, il regrette qu'elle ne lui soit clairement pas utile dans la vraie vie. La signification lui est encore un peu floue, comme si quelque part elle lui indiquait le chemin à suivre, de ne jamais partir foncièrement dans des initiatives idiotes, pouvant aussi représenter peut-être toute sa famille qui n'a jamais cessé de le pousser vers une seule voie. a toujours eu une haine profondément viscérale pour les papillons. Certes, il est pas franchement adorateur d'insectes, mais allez savoir pourquoi Lew fait un blocage sur ces bestioles ailées, il les trouve dégoûtantes, inutiles et juste bonnes à le perturber en été. concernant ses manies en général, il n'est pas rare de le voir se dévorer la lèvre inférieure, se passer une main sur la nuque et plus rarement jouer avec tout ce qu'il a sous la main, généralement ça tombe sur sa bague qu'il tourne et retourne dans divers sens.





Dernière édition par Lew Weaver le Mer 25 Juin - 15:52, édité 11 fois
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Lew Weaver
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❝ la mort imprévue fait partie de la vie, il faut bien l'accepter ❞

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✢ DANS TES POCHES : ☩ (x4) bombes lapin-fumées ☩ (x1) corde ☩ (x2) potions miniatures ☩ (x1) filet électrique
✢ TA VIE : 100/100
✢ ANCIEN METIER : il venait de sortir de la fac, voulait faire sa propre boîte. L'a pas eu le temps, le karma a pas joué en sa faveur.
✢ LOCALISATION : sûrement... sûrement, pft, qu'est-ce qu'il en sait au final. En compagnie de Marley, ça c'est sûr, où exactement telle est la question.
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BANG. BANG.

Save myself? From death? is that it? Is that why I've come here? I'm not afraid to die. Times I've welcomed death!


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✢ JE EST UN AUTRE : nopenope.
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MessageSujet: Re: LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort   LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort EmptyVen 9 Mai - 20:24



Tes maux et tes mots
Oui c'est vrai je suis malade. Malade du mal qui est en train de me ronger. Malade des gens qui sont insatisfaits. Malade des gens qui se moquent de la souffrance d'autrui; je suis malade de tout.

☩ la petite musique pour faire pleurer



D
anny...»
Qu'il marmonne entre ses lèvres tremblantes, il a chaud le gamin, il a froid d'un seul coup, son front est en sueur et il serre non sans une certaine force la peluche qu'il a entre les mains. Elle est grande, déchiquetée, il lui manque un oeil et une jambe, mais, Lew, il l'aime fort sa peluche, comme jamais. Parce que depuis qu'il est plus dans la même chambre que Danny, il se sent seul, c'est plus pareil, c'est plus amusant, c'est noir. Il a peur de se faire dévorer par les monstres, de se faire avaler par le placard et la fièvre qui lui écrase les muscles n'arrange rien. Toujours, Lew est toujours malade. Une tête dans la cuvette, des joues rougies, des yeux aussi fatigués qu'un grand malade envoyé à l'hôpital. Oui, Lew a toujours quelque chose qui ne va pas. Souvent, il suppose que c'est de sa faute, qu'il arrive pas à être aussi fort que son aîné. Après tout, Danny, il sait faire beaucoup de choses, surtout combattre les microbes à ses côtés. Lew, quand il est à côté de Danny, il a pas besoin de médicament dégoûtant au goût douteux à avaler, non, il a juste besoin de son frère et tout s'échappe. C'est comme un bisou nuage de maman, mais en mieux, en plus agréable. Danny, c'est pas maman, ni papa après tout. Il a des pouvoirs, Lew voudrait savoir quoi, il a pourtant jamais osé demander. C'est un genre de grand magicien, qui quand il claque des doigts peut apaiser les douleurs qui lui font tourner la tête. « Danny... me sens pas bien. » Le môme aurait même pas dû se lever, il le sait, il redoute même que maman vienne pour gueuler que ce n'est pas bien. Lew, il y fait pas gaffe, il veut juste que Danny le serre fort dans ses bras et envoie ses cauchemars au bout du monde. Avec lui, il se sent plus si fragile, bien au contraire, il se sent même capable de tout faire. Avec Danny, c'est jamais pareil, ça change tout le temps et ça fait du bien là où ça pleure. Il renifle de manière nonchalante, s'avance dans la chambre plongée dans le noir en plissant les yeux. C'est un ours, un animal qui hiberne, ou alors il est seulement dur de la feuille, malgré tout, il ne s'arrête pas là le plus jeune. Il inspire difficilement, ça brûle, ça crame à l'intérieur pourtant Lew doit passer à travers cette souffrance qui le fait grimacer, sa main fébrile passe sur l'épaule de son frère. Une secousse. Deux secousses. Au bout de la troisième, c'est un semblant de grognement de lion qui échappe de la bouche de Danny, en temps normal la tête frisée aime pas vraiment ça, au contraire il recule et tire la moue pour qu'il arrête. Mais là, coincé dans un état second qu'il n'arrive pas à comprendre, il continue d'étreindre sa vieille peluche avec sa main libre. Il y voit pas grand-chose, juste la lune qui éclaire à peine la pièce, plus loin il peut même admirer le fameux matériel de magie de Danny. Celui qu'il a pas le droit de toucher en particulier, les cartes sont éparpillées sur son bureau, comme une belle prémonition. Elles sont colorées, jolies, souvent ses petits démons lui marmonnent à l'oreille de les prendre et à son tour de jouer avec le destin. Il n'ose pas. Il n'ose jamais. Il veut pas décevoir Danny, c'est le truc qui lui fait le plus peur sur cette terre, voir dans ses yeux de la tristesse mélangée à de la colère. La culpabilité, Lew a jamais aimé ça. Il veut juste faire plaisir, surtout au premier né. « Il s'passe quoi, Lew ? » Lew est pas loin de s'écrouler, ses jambes veulent le lâcher et hurlent à l'agonie. Il est fatigué, ce qu'il pige pas, c'est qu'il passe ses journées au lit à regarder le plafond, à compter les moutons comme peut lui conseiller si bien son père, la minute d'après le voilà sur une autre planète. Mais, Lew il est toujours au bord du rebord, à la limite de l'envoi aux urgences faisant peur à ses parents, à tout ceux qu'il connaît. C'est habituel, parfois ils en rigolent, souvent sa mère en désespère et même en pleure. Lew Weaver c'est qu'un minot fragile au coeur mou. Toussant comme la plus ignobles des locomotives en plein démarrage, il marmonne. « Ça fait mal... j'aime pas être tout seul, ça va me manger de l'intérieur. » Adulte, on trouve ça ridicule. Enfant par contre, tout vient à prendre une dimension adorable, de quoi faire fondre le coeur le plus glacé en ce bas-monde, ou au contraire ça peut avoir le chic d'énerver une personne trop réaliste. Lew, il pense que son aîné il sait tout, il sait comment le gérer, puis aussi, il est toujours gentil avec lui. Parfois, il monte un peu la voix quand le plus jeune va trop loin, à jamais ce sera pour son bien, jusqu'à la fin de sa petite existence, Danny sera là pour lui rappeler le bon chemin et lui remettre la tête en place. Encore à tousser, son reniflement est nonchalant témoigne de son nez malheureusement bien atteint. « Les médicaments marchent pas... » Généralement ils veulent pas de lui, c'est c'qu'il dit. Les médicaments aiment pas Lew, par contre, la grippe elle, elle adore se glisser dans son lit pour venir le chatouiller. Il a pas vraiment de combattants dans le corps, ni de protecteurs, le seul qui puisse arriver à mettre à terre ses maux, c'est toujours le même. « Mais non, ça te bouffera pas. » Qu'il grogne entre ses dents, d'un coup la lumière s'installe dans la pièce, faisant grimacer le plus jeune des deux qui ne supporte pas un tel changement. Il aime pas trop que son frère le voit dans un tel état, dans le noir on peut tout cacher, c'est pas si nouveau que ça, mais face au soleil, ou tout bêtement une ampoule, les détails les plus vicieux se voient. Y compris ses prunelles qui menacent de rouler sur le parquet, ses cernes dignes d'un maquillage de film d'horreur et son teint de cadavre. Danny frotte ses yeux, ajoutant d'un ton plus posé. « Viens là. Faut que tu prennes tes médocs, mais c'est pas eux qui font le gros du boulot. » Lew il secoue sa tête de gauche à droite, pas trop fort pour éviter de tomber. C'est bien vrai, les pilules aux noms compliqués que maman lui prépare le matin, le midi et le soir ne sont pas des héros capés, masqués qui mènent une bataille sans merci dans son sang. Il doit se débrouiller seul, diriger les troupes même si elles ne veulent pas. Pourtant, il sature progressivement, pensant de toute façon que son heure ne vas pas tarder. Ce sera bientôt l'ère de la grosse sieste interminable, comme la fille dans le conte, toute blonde et niaise, si bien qu'elle se pique et pique un roupillon à jamais. « ...sont pas bons. T'es mieux qu'un doto.. dal.. je sais pus. » Une moue semblable à un chiot jeté dans une cage, il se laisse tomber sur le bord du grand lit à Danny. Plus loin, s'il se concentre il peut entendre un moustique voler, attendant avec patience que les deux enfants s'endorment pour les piquer. Il aime pas les insectes. Il aime pas quand il fait chaud comme ça, surtout que le plus amusant, c'est qu'il a froid. Une fois, il a même dit qu'il était une fournaise vivant, un four à faire des pizzas - avec la douleur en plus. « J'vais mourir comme pépé, tu crois ? » Pauvre grand-père Weaver, décédé cette année. Paraît que lui il avait pire qu'une petite toux, c'était général, ça le crevait à petit feu et lui pourrissait l'intérieur du corps. Il s'est barré du jour au lendemain, sans prévenir. Alors Lew, il a eu beaucoup de souvenirs, celle d'un vieillard lui apprenant comment ça fonctionne une horloge, à lui montrer les plaisirs de la pêche, puis surtout, il a refilé sa passion des eaux cristallines à Danny. Il a beaucoup donné, sans jamais rien demander en retour. Est-ce que lui aussi il a ce qu'il avait eu ? Un cancer généralisé ? Manquerait plus que ça, qu'il file au paradis. « Mais nan, t'es con, pépé il était vieux et il avait le cancer, t'as pas le cancer toi. Et puis, je te l'ai déjà dit, je te protège des microbes, il peuvent pas te faire de mal. » Oh, il a dit une insulte. C'est pas bien, pas très beau selon maman. Alors, ce qu'elle fait quand ils ont la langue trop pendue c'est qu'elle tend un bocal dans les airs attendant que l'on mette une petite pièce dedans. A chaque mot sa valeur qu'elle dit, faut pas se salir la bouche avec de telles mochetés. Faut dire que Danny il est plus grand, il en a plus le droit que Lew, dans le pire des cas, il dira rien. Ce sera leur secret. Pas le plus mirobolant, ni même le plus magnifique mais ça reste une petite clef posée sur le coeur. Le plus jeune se glisse alors sous les couvertures, en riant un peu, certainement dépité par sa propre situation. « P'tête que j'ai un cancer de la tête, ça tourne, tout le temps, comme... sur un manège avec des ch'vaux. » A trop se marrer de rien, il finira par se faire des crampes. C'est une phrase qu'il a entendue une fois, sortant de l'esprit presque affuté d'un oncle, celui-ci lui reprochant de tout prendre à la légère. Il est trop petit pour comprendre, ou alors trop vieux pour rester dans de telles bêtises. Inspirant longuement - ou du moins, du mieux qu'il peut -, il se rapproche de son aîné et glisse ses petits bras autour de sa taille. Même couché, Danny il est grand. « J'comprends pas pourquoi maman m'emmène chez l'docteur, alors que j'pourrais juste faire ça et .. boum, t'es trop fort j'ai plus rien. » Que c'est nigaud. Ce doit être ça que les adultes envient aux enfants, ils croient en peu, en rien, se font toute une montagne d'une petite colline qui ne vaut même pas le détour. Ils se fient aux autres, n'ont pas de doutes à dissiper avec une bouteille. Il leur suffit juste d'un peu d'amour, une petite dose, une goutte et l'imagination se met en marche. De là, Lew peut avaler n'importe quoi, même ses plus grandes chimères. « T'as qu'à rester un peu là si tu veux. » Un petit sourire sur le visage, l'est plus aussi mal réveillé qu'avant. Il aime bien le faire sourire son grand frère, lui qui montre pas très souvent ses dents. L'est pas né sous la même bonne étoile que lui, ça doit être ça. Danny, il reste gentil au fond, comme un genre de gros gâteau tout fondant à l'intérieur. A cette idée, Lew ferme les yeux, se blottissant un peu plus contre son pilier. « Ou longtemps si t'as besoin. » Ah, c'est déjà beaucoup mieux. Il sait pourtant que dès qu'il se réveillera, il sera dans sa chambre, faut pas être un génie pour se douter que c'est Weaver premier du nom qui s'en occupe. Il n'y pense pas, c'est l'instant présent qui compte, aussi bien que les souvenirs joyeux trempés dans la pluie. « M'ci Danny. » Qu'il marmonne de manière tout juste audible, se laissant partir dans des rêves dont il ne se souviendra même pas.

Il a suffit d'une seconde avec Danny pour qu'il se fasse bercer.
Il suffira d'une balle à Danny pour qu'il s'endorme à jamais.


☩ la petite musique pour faire pleurer


P
our la première fois depuis sa naissance, Lew est fier de lui. Pour la première fois depuis qu'il sait marcher, il peut enfin se vanter d'avoir réalisé quelque chose. Son coeur claque à vive allure, regardant la petite oeuvre dont il a eu l'idée, même si dans le bon sens des choses, il n'a pas pu la réaliser. C'est rond, c'est argenté, craquelé de manière à ce que tout ressemble à une mer en folie, c'est gravé dans l'éternité et sur sa peau aussi. Un sourire sur le visage, c'est pas qu'un cadeau comme un autre. Il pourrait offrir des insectes dégoûtants, préparer une tarte ou encore réciter un poème des plus niais. Lew, il travaille pas comme ça, Lew pour une fois, il veut que ça résonne jusqu'à ce qu'il n'existe plus, il veut faire office de souvenir pour celui qui bientôt partira de ce lieu. Souvent, il jette un coup d'oeil à cette fameuse porte, plus grande que les autres, il saurait pas dire pourquoi mais il ose plus la toucher. Comme un temple où il ne faudrait pas pénétrer sans autorisation, c'est qu'la chambre de Danny. Pour lui c'est bien plus. Pour lui c'est des images qui défilent, des nuits longues, stupides, des questions ridicules qui fusaient à l'apparition de la lune. C'était rien, mais énormément pour lui. Tenant fermement l'objet entre ses doigts, il est d'autant plus content le cadet Weaver, parce qu'il a bossé cet été pour pouvoir se payer ça. Le prix lui a fait un peu mal, mais sa conscience lui a répété de l'faire, il l'a écouté comme on peut suivre un gourou cinglé à travers le désert. Parce que cette bague, elle est pour Danny, pas pour lui, de lui, il s'en tape, c'est pas lui qui va partir d'ici quelques jours, c'est pas lui qui va connaître les joies du déménagement. Y'a encore quelques mois, il comprenait pas, il se retenait de chouiner silencieusement dans sa chambre, à gueuler contre le monde que c'était pas juste. Puis, un jour, il a eu le déclic. C'est normal, faut couper le fil qui les relie, sans pour autant le jeter à la mer. C'est le bon fonctionnement des choses, avec maman à l'arrière qui répète que l'piaf doit quitter le nid un jour ou l'autre. Lew, il veut juste pas que son frère l'oublie, il veut qu'il reste dans ses pensées, que parfois il se souvienne que fut un temps, il voulait monter sur le dos d'une baleine, avoir une méduse de compagnie et amadouer les sirènes. Il veut juste être quelque part dans sa tête, avoir sa place privilégiée et ne plus en partir. Parce qu'il a peur, même s'il a bientôt quinze ans, son estomac qui se tord lui prouve bien que ce n'est pas un virus qui le pousse à râler, c'est bien son démon qui lui tapote la peau, menace de lui crever les pores. C'est Danny son mal. C'est Danny son bien. D'un seul coup, l'adolescent dévale sans ménagement l'escalier, c'est tout juste s'il ne manque pas de se manger le mur. Se reprenant avant de se faire mal, c'est en penchant un peu la tête qu'il peut voir l'aîné affalé telle une crêpe dans le fauteuil du salon. Les meubles sont trop grands dans la maison, Lew l'a que trop souvent remarqué, c'est à croire que la bâtisse a été faite pour des géants. Progressivement, il a remarqué que son frère réussissait mieux à remplir l'espace du mobilier, preuve qu'il ne cesse de grandir et que le plus jeune n'en a pas forcément l'envie. Pourtant, c'est comme ça, ça a beau lui taper sur l'estomac, il doit se faire une raison et accepter l'idée qu'un jour il sera aussi grand. Glissant son présent derrière son dos, il s'approche d'un air un peu moqueur, mélangé à de la fierté, avec pour ceci un soupçon de nervosité. Le problème dans toute cette recherche de surprise, c'est que Danny il serait totalement du genre à pas forcément l'accepter, ou alors le cacher dans un coin pour ne plus jamais en parler. Malgré tout, pour une fois, son cadeau il est pas forcément laid, au contraire, même si sa signification y'a qu'eux deux qui peuvent la comprendre, y'a qu'ça qui compte. Il se rapproche, sentant son sang frapper douloureusement sur ses tempes. S'il aimait pas ? S'il trouvait ça totalement ridicule ? Juste bon pour une gonzesse au coeur mou ? Pinçant avec conviction sa lèvre inférieure, Lew attrape sans prévenir la main de son frère pour lui glisser dans la main cette bague. C'est pas comme si elle était transcendante, qu'elle coûtait un bras entier, mais contrairement aux autres bijoux mis en avant dans les boutiques pour bourgeois, il y a mis son âme. Même plus. Son coeur, son émotion, tout son amour dans une bêtise qui lui aura permis de comprendre la valeur de l'argent. Certes, c'est pas comme s'ils s'offraient souvent des trucs, les jeux se partagent, les fringues eux aussi y passent, en revanche quand un présent se prépare, c'est une tout autre histoire. Là c'est plus question de donner pour donner, c'est plus pour voir ce pétillement dans le regard, ces quelques mots qui peuvent faire du bien et que Lew entend peut-être pas assez souvent. Danny il est pas forcément du genre causant, il se garde de souffrir, de trop s'ouvrir au monde sous peine de souffrir. Lew, il pourra jamais le changer, c'est une idée à laquelle il a fini par se faire, seulement, il peut le pousser à montrer son attachement. « T'as pas à me dire que tu la mérites pas ou j'sais pas quoi comme connerie, tu fais pas ta tête de con comme tu sais si bien le faire, tu acceptes, c'est tout. Parce que .. parce que, j'te laisse pas le choix d'toute manière ! Tu peux prendre ça pour un truc de pacotille ou, ou un porte bonheur, tant que tu m'promets d'la garder sur toi, ça m'va. » Le discours bon pour ne vous laisser rien dire. C'est un adolescent qui parle, c'est le gamin qui beugle et qui frétille de l'intérieur. C'est pas qu'un être au regard perdu dans un horizon bleuté, c'est une intrigue à lui tout seul que le cadet tente tant bien que mal de résoudre, tout en sachant que le fin mot de l'histoire ne viendra jamais au bon moment. Danny se redresse un peu, zieutant ce qu'il a dans la main avec curiosité. L'instant précis où ses yeux s'écarquillent, le coeur du plus jeune s'emballe, s'écrase contre une panique naissante. « Oh Lew... » Lew t'aurais pas dû faire ça. Lew t'aurais dû garder ton argent. Lew foutre de nom d'un chien ce que t'es ridicule. Lew c'est pas beau. Lew tu devrais arrêter tes conneries et économiser. Lew je peux pas accepter. « Lew, mais... Ah t'es vraiment con toi. » Son visage se crispe. Hein ? Sérieusement ? La tête bouclée fronce les sourcils, sentant son gonflement nerveux tomber d'un seul coup comme les gâteaux que leur mère se démène à faire le dimanche matin. Oui, il est con, crétin, idiot, certainement trop bon, si bien qu'il se fera certainement entuber plus tard. Le mot con dans la bouche de Danny, il prend une autre consistance, comme un compliment agréable lancé par vos parents qui sont fiers. Con. Il s'attendait à pire. Oui, il est con. Non, il ne le démentira jamais. C'est son petit con de frère après tout. S'attardant sur les détails, la tête de l'aîné se baisse un peu, un sourire aux lèvres. Il l'a touché, en plein dans sa mécanique, dans les rouages sensibles que sont ceux de Danny Weaver. « Merci. » Weaver deuxième du nom il veut rien de plus, juste des dents qui sortent un peu, cette flamme dans le regard qu'il arrive à faire grandir à chaque fois qu'il s'en donne la peine. Lew il demande jamais rien de plus qu'un merci, il pourrait en pleurer, il a pas l'droit. Les vrais mecs pleurent pas à c'qu'on dit, il voudrait pas gâcher ce moment comme il peut le faire des fois de manière anodine. Rien de plus, rien de moins. Un merci, ce regard qui n'arrive pas à mentir lui assurant qu'il est son petit frère, qu'un sang similaire coule dans leurs veines. Que jamais ils ne viendront à se rejeter.

Il demandait juste à être rassuré, il demandait à être aimé.
Le dernier jour du reste de sa vie, on lui a pourtant affirmé qu'il avait changé, qu'il méritait plus d'être estimé. C'était qu'un monstre aux yeux du tireur brisé, une bête au coeur ravagé.
Lew, il a plus jamais été remercié.


☩ la petite musique pour faire pleurer



U
n seul quiconque, une unique entité. Sa voix résonne dans son crâne, mélodieuse, candide presque irréelle. Il est la guitare qui balance d'un côté et d'un autre, elle est les mots qui se posent sur une chanson au nom encore inconnu. C'est silencieux dehors, y'a juste les étoiles qui daignent encore taper la causette là-haut, pendant qu'eux ne font que se croiser dans les yeux. Comme une bataille, sans une once de méchanceté, comme des aveux, sans avoir besoin de parler. La chanson a pris fin, le spectacle est terminé sans pour autant sauter aux visages de ceux qui ont bien voulu regarder. Jessica, Tom, des haussements de sourcils voulant tout dire, ils ne veulent pas rester plus longtemps dans ce rendez-vous dans lequel ils n'ont pas été invités. Des parasites qui feraient mieux de partir, des grippes, des rhumes qui n'ont rien à faire dans ce qui paraît être une construction. Fragile à souhait, un seul coup de vent pourrait le faire tomber, même un murmure. Malgré tout, peu importe. Leurs voix s'élèvent dans les airs, tout comme le peu de crédibilité dont ils sont capables. « J'ai la dalle. » Arrive à se plaindre le plus féminin des êtres qui se prélassent sur cette terrasse. « Sur ce, les musicos, on va chercher d'quoi remplir nos estomacs, pizzas sans changer. » Ils se redressent, à l'instar des robots qui doivent s'atteler à leurs tâches respectives. En l'espace d'un claquement de doigts, ils se retrouvent seuls. Zoe, ses grands yeux verts. Lew tente une approche, c'est pas comme s'il était loin d'elle, pourtant, il souhaite faire plus, comme une conversation où personne ne peut faire irruption. C'est le petit garçon qui murmure à l'oreille de la petite fille, qu'au fond, il trouve pas qu'elle est nulle comme demoiselle. Posant sa guitare à côté de lui, enfin, il ose dire quelque chose de constructif. « J'crois que là, j'me suis fait avoir par K.O. Vraiment, j'suis... Wow. T'as jamais pensé à passer des concours ? » Amusement au bord des lèvres, c'est les mains jointes qu'il s'embête encore une fois à la détailler. Ses traits sont fins, sa peau pâle, ses cheveux tombent agréablement sur ses épaules. Zoe, elle a quelque chose de plus que les autres. Il saurait pas dire quoi, peut-être un détail stupide comme il en entendra jamais parler, mais, il veut pas chercher plus loin le Weaver. Il sait qu'elle a le coeur au bout des mains, qu'elle n'est pas une dose de méchanceté à l'état pur. Le pire dans tout ça, c'est qu'il s'en lasse pas. Lew avale ses paroles comme de l'eau, cherche à la taquiner comme une belle amitié pourrait le faire. Deux amis assis sur des chaises, discutant du bon vieux temps où tout était bonne raison à se rebeller contre une société. Ils peuvent pas en causer, parce qu'y'a pas que ça. « Non, t'es gentil, mais je suis pas si douée que ça. Toi par contre, t'as vraiment un talent pour la guitare. Ça t'a jamais dit de te lancer dans la musique plutôt que dans le droit ? » En y réfléchissant plus sérieusement, si. A l'idée qui lui traverse l'esprit, Lew passe une main sur sa nuque en haussant un peu les épaules. Tant de souvenirs, de photos collées dans une boîte coincée dans le fin fond de son jardin secret. « Oh si, durant une année j'tais dans un genre de groupe de rock un peu foireux. Si ce n'est dire, carrément foireux en fait. Les chansons valaient pas un clou, le chanteur s'arrêtait jamais de muer, on s'marrait bien mais c'est tout. J'suppose que maintenant, c'est juste bon pour décompresser. » Un rire sincère lui échappe de la bouche alors que sa tête tombe avec lassitude en arrière. Le ciel, certainement son seul échappatoire quand il ne sait qu'ajouter. Là où l'inspiration est facile, où les rêves s'envolent vers une existence plus agréable, où les cauchemars se mélangent, là où les opposés s'acceptent tels qu'ils sont. Il était jeune, il était con. Qu'est-il maintenant ? Au même stade qu'il y a dix ans. Pinçant sa lèvre inférieure avec insistance, il trouve quoi raconter. « T'sais que, plus j'en apprends sur toi, moins ça me déplaît. T'es vraiment, mais alors, vraiment, différente de Jessica, plus que c'que je pensais. » Pour ramener une conquête dans son lit c'est simple. Se dévoiler un peu plus, c'est bien plus complexe. Lew s'en est rendu compte avec sa première copine, sa manière de dégouliner d'amour avait le mérite d'être particulière, trop maladroite. Oui, elle était la première, pas la dernière. Encore aujourd'hui, sa technique n'est pas aussi parfaite qu'il aime à croire. Alors quoi ? Il faut juste laisser la sincérité filer comme une mélodie, sans jamais se bloquer, quitte à ce que ça en devienne ridicule. Rien ne sera plus beau qu'un torse ouvert sur un coeur cherchant à s'échapper d'une carapace. Avec Danny, c'est tellement plus facile. « Jess est vraiment sympa mais je suis contente que tu te rendes compte qu'on est pas pareilles. Je suis pas si superficielle. En tout cas, j'aime à le penser. » Tout un fossé les sépare, leur relation elle est inattendue. Jessica, femme superficielle au regard brodé dans de l'or, aux tenues aussi dévoilées qu'autre chose. Celle qui lui a sauté dessus une fois ou deux, cherchant réconfort dans les bras de Lew, du moins, c'est ce qu'elle baratinait. Il l'a jamais touché, en a jamais voulu plus qu'il désirerait avoir des insectes sous la peau. Une autre occupe ses pensées, vient à le perturber lorsqu'il essaie de vider son esprit trop enclin à la réflexion. Zoe. Zoe. Zoe. « T'es vraiment un mec bien Lew je trouve, je suis contente de t'avoir rencontré. » Il est pas parfait, veut pas se donner une image qui lui correspond pas, il aime juste à croire qu'il est ce qu'il a toujours été. Un feu follet menaçant de se perdre dans des forêts trop sombres pour lui, une main propice à aider, se faisant dévorer le bras sans qu'il le remarque. Foutre qu'il est con. Sourire affiché sur le visage, il n'a pas le temps d'en ajouter une qu'elle vient à surenchérir. « C'est ta future copine qui sera contente de t'avoir comme mec. D'ailleurs, un guitariste, ça a plein de groupies à ses pieds non ? Elles sont où les tiennes ? Tu n'aurais pas autant de succès que tu veux le faire croire à Tom ? » Les groupies, la gloire, le doute, le manque. Toute personne normalement constituée vient à s'imaginer un jour sur scène, ou alors tournant un film qui fera un carton. S'illusionner est une chose, la réalité quant à elle est tout autre. Serait-il vraiment heureux avec des personnes à ses pieds ? S'attardant sur son physique plus que sur ce qu'il est ? Hypocrisie quand tu nous tiens. Roulement des yeux, il s'enfonce petit à petit sur la porte ouverte vers l'âme de Zoe. Il arrive pas à s'en détacher, comme dévoré de l'intérieur par une souffrance presque agréable. « Bah, tu sais, les groupies généralement ce sont pitbulls prêts à tout pour t'arracher ton tee-shirt, te rouler un patin, p'tête même finir dans ton lit, puis là, elles sont contentes. » Où ça le mène ? Qu'est-ce qu'il en sait. Lew a arrêté de réfléchir. « J'ai pas b'soin d'une fille sans coeur. » Sa main s'élance, effleure la peau de la brunette jusqu'à se poser juste en-dessous de sa mâchoire. Il peut l'entendre. Le tic-tac infernal, les battements répétitifs quoiqu'un peu irréguliers de Zoe. L'essence même de sa personne, il pourrait l'arracher via le biais de la peau. Ses paupières se ferment l'espace d'une seconde, se concentrant sur le bruit.
Boum. Boum.
Boum. Boum. Boum.

Le noir laisse place à la lumière, ses traits s'adoucissent. « C'est rassurant, j'ai la preuve que t'en a un. » L'expression sur le visage de la belle aux yeux clairs se fige, comme par effet de surprise, un tableau qui a du mal à savoir qui regarder pour le perturber. « Et qu'est-ce qui me dit que t'en a un toi ? » Qui saurait le dire ? Certainement son frère aîné. Lew, lui il sait plus vraiment, au fil du temps les rencontres, l'expérience a eu la bonne idée de lui arracher petit à petit les émotions capables de lui faire perdre raison. S'il a un coeur ? Effectivement, juste pas assez caché et en même temps trop discret. Ses doigts en profitent pour passer une mèche derrière l'oreille de Zoe. De porcelaine, c'est de ça qu'elle doit être faite. Fragile comme cette matière, à la fois forte et marquante, inaccessible et en même temps propice à la peur de la perte. « J'sais pas. J'te dirais bien pour faire classe que j'le mettrais sur un plateau d'argent, et pourtant, pourtant ... j'pense que ce serait compliqué. Faut croire que j'suis pas encore assez prince charmant pour pouvoir le faire les yeux fermés, tu m'excuseras, vraiment. » Dans la panoplie du bel éphèbe à la recherche de sa moitié, il lui manque juste le cheval blanc. Ses défauts pourtant cassent le miroir du mensonge, faisant de lui un homme comme un autre, un être capable de saturer, de pleurer, de gueuler, d'aimer, de détester. « Ça serait bête, si tu le mets sur un plateau d'argent, tu serais mort et ça serait vraiment dommage. » Ah oui, le monde regretterait fortement Lew Weaver, jusqu'à faire un temple à son nom, le vénérer, le pleurer. Quelle idiotie. Pourtant, c'est beau de croire que toute personne a son importance en ce bas-monde, qu'elle a la capacité de marquer sa propre ère d'une pierre blanche. « Puis j'embrasse pas les morts, alors ça serait problématique. » Deux visages trop proches, il ne suffit même pas de faire un calcul pour tout comprendre. Il veut plus penser, il veut plus se braquer, il pourra se prendre une baffe de sa part, au moins il ne regrettera pas d'avoir tenté. Les tintements d'un coeur qui bat à s'en arracher les muscles, des lèvres qui se frôlent, jusqu'à une pression, une seule. Aussi douce que du velours, rapide comme le battement d'ailes d'un colibri. Une éternité dans tout un univers qui a voulu bien s'arrêter, un instant, cet instant. Un frisson lui traverse l'échine, rien de plus. Le sablier s'est arrêté, bloqué. Zoe n'est pas son premier amour, elle sera malgré tout son dernier.

Une erreur de l'aimer, oui.
Mais la plus belle que Lew ait jamais pu faire.


☩ la petite musique pour faire pleurer



L
ew Weaver.
Tout juste âgé de 25 ans. Cause de la mort ? Balle logée en plein dans le crâne, décès immédiat. Les raisons ? Suicide, tout ce qu'il y a de plus classique, un morceau de viande dans le couloir de refroidissement comme un autre, un cadavre qui sera cramé sans que personne ne comprenne la vérité.
Notre secret, pas vrai ?

Comment reconnaître la couleur d'une âme ? Certains disent qu'il faut regarder via la porte qui mène directement aux secrets, celle des yeux. D'autres racontent qu'il suffit juste de savoir les rêves de la personne. Les couleurs varient, comme une immense palette qui jamais ne s'arrêtera, passant du bleu témoin de la mélancolie au noir le plus dégoûtant jamais existé, ami proche des ténèbres dont regorge le monde. Est-ce vert comme l'envie ? Ou encore jaune comme la traîtrise ? Peut-être que Lew n'est qu'un affreux mélange de blanc pur et de carbone. Gris, la monotonie dont fait preuve le jeune Weaver depuis un temps inconsidéré, comme coincé sous la pluie à fixer avec insistance cette fenêtre. Zoe y est, certainement avec l'estomac retourné de peur que celui qui avec qui elle a bien voulu chanter lui plante un couteau dans le dos. Loin de là cette idée, bien au contraire, des deux le plus apeuré doit être Lew. Y'a un type qui arrête pas de la suivre, de la regarder d'une manière qui le pousse à douter, comme une bestialité qui lui parcourt la peau. Ce type, il est pas net, il veut faire quelque chose de mal, de mauvais. Il peut le sentir comme un chien peut reconnaître qui est son maître ou non. Alors, c'qu'il fait le Lew, c'est que généralement il passe des heures devant cet appartement en attendant de le voir débarquer pour lui demander des explications. C'est pas comme s'il était crédible et qu'il pouvait appeler la police, pas assez de preuves, il doit complètement fabuler qu'ils disent. Trempé jusqu'aux os, il passe une main fébrile dans sa tignasse, il doit ressembler à un rat mouillé c'est ce qu'il se dit du moins. Ses paupières se ferment sans qu'il en donne l'ordre, si Lew ne doute pas d'une chose ce doit bien être son sommeil. Depuis qu'il l'a vu, depuis qu'il sait, ses nuits sont bien trop courtes et des cernes s'étalent de plus en plus sur son visage maigrichon. Danny l'a remarqué, mais Danny il sait pas. Il le prendrait pour un malade s'il savait, pourtant un jour faudra bien qu'il le dise, mais pas aujourd'hui, aujourd'hui il va rentrer chez lui, se foutre au lit et ronfler. Passant les mains dans ses poches, c'est presque avec lassitude qu'il se dirige vers son appartement, bien vite la porte lui saute au nez, comme les escaliers qui le font grimacer. Ça tiendrait qu'à lui qu'il dormirait au sol, malgré tout, ce serait triste qu'il attrape la mort. Les clefs tournent dans un bruit presque agréable, jubilant intérieurement à l'idée qu'il est bien trop crevé pour parfaitement réfléchir. C'est une journée comme une autre dans le meilleur des mondes. Ou peut-être pas finalement. La lumière allumée dans la cuisine présage la présence de quelqu'un, le nom lui saute de suite à la figure. Et merde. Inspirant longuement, la voix de son aîné vient à lui transpercer les tympans. « Tu foutais quoi ? » Le soir des vérités ? Trop exténué pour même en rire, les sourcils de Lew se froncent de manière maladroite alors qu'il se plante dans l'encadrement de la porte. « Hein ? » Danny est furax, il va certainement lui faire avaler une bouteille, le faire souffrir pour qu'il balance tout. Il peut pas, pas maintenant, peut-être demain quand son esprit sera bien plus clair, pour le moment il reste aussi fermé qu'un coffre. Haussant un peu les épaules, la réponse se fait naturellement. « Ah, rien de spécial, j'étais... Bah, j'étais dehors comme tu dois t'en douter. » Il aime pas revêtir son masque du faux devant Danny, il a toujours détesté ça comme jamais. Là il a pas le choix. C'est pas qu'il veut pas, c'est juste que personne veut le prendre au sérieux, après tout, quand il aura croisé ledit homme il n'y aura plus de souci à se faire, à quoi bon ? Lew veut se démerder, quitte à avoir un comportement légèrement différent des habitudes que les Weaver ont. « Je te demande pas où t'étais, je te demande ce que tu foutais. » Quinze fois, ce doit être le nombre exact où son aîné l'a tué dans sa tête, de manières différentes forcément. Un coup de batte dans la figure, tabassage avec des poings, un coup de couteau dans un oeil, et Dieu seul sait quoi d'autre, ça lui refile un tremblement des mains qu'il essaie de calmer directement. Petit, Lew détestait quand grand frère se mettait sur ses grands chevaux, adolescent c'était pareil, dans le monde adulte rien n'a changé particulièrement. Chacun sait où est sa place, le plus jeune tout en bas, le plus tout en haut avec des avantages et des inconvénients. Prenons Lew qui lui ne pourra jamais vraiment se permettre de juger la manière de vivre de son frère, les morales lui il a encore du mal à bien les jeter parce que Danny connaît mieux la vie. L'autre, c'est tout l'inverse. Quand l'un se permet, l'autre doit se taire, ce qui souvent provoque des étincelles. Pas mal de personnes dans son entourage s'étonnaient qu'ils ne soient pas les frères ennemis, tellement la différence est flagrante, tellement ils sont contradictoires, faut juste se dire que les opposés s'attirent pour ne donner qu'une bonne entente - ou presque. Une main passée sur le frigo, une autre attrape une bouteille, une gorgée d'eau coule le long de son oesophage, il laisse planer un silence laissant à penser qu'il est en pleine réflexion, ce qui quelque part n'est pas faux. « Rien, j'avais juste b'soin d'air, j'ai du mal à dormir en c'moment, et paraît que sortir un peu ça fait du bien. C'est tout. » Pourquoi est-ce que pour l'instant il ne peut pas juste se contenter de ça ? Certainement l'inquiétude, la crainte de voir une personne aimée changer radicalement du jour au lendemain. Lew peut le comprendre, il n'empêche que pour le moment il n'es pas propice à parler, ses jambes douloureuses lui rappellent à quel point il doit récupérer. « Et hier ? Et avant hier ? Et encore avant ? Ça fait deux semaines que t'arrives plus à dormir, hein ? J'ai horreur que tu te foutes de ma gueule, Lew. » Il était devant chez Zoe, comme le plus clair du temps, il attendait, attendait jusqu'à se décourager d'attendre. Serrant un peu ses poings, il garde son sourire sur la figure, comme un ravalement de façade justement utilisé. Le plus jeune pourrait dire au plus vieux, allez j'te dirais demain, va donc pioncer de toute manière t'as un verre dans le nez. Mais non. Il s'enfonce, progressivement dans un chemin sans retour possible. « Faut croire que l'insomnie débarque n'importe comment, j'y peux rien. » Avale sa bêtise, gobe là comme un peut s'enfiler une tablette de chocolat. Danny, arrête ce regard, cette dégaine aussi en rogne qu'un chat sauvage. Il faut arrêter, tout de suite.

La fuite reste la manière la plus logique d'éviter un grand conflit qui s'attaque à lui comme la peste. La cuisine est derrière lui, passant par le salon pour filer dans sa chambre, ses mains se glissent dans les poches de son jean dans un état plus que déplorable. Des bruits de pas retentissent, Weaver premier du nom est têtu comme une mule et le terme n'est même pas assez fort pour démontrer sa conviction à vouloir savoir. Arrête, arrête, arrête que Lew se répète dans sa pauvre tête qui menace d'éclater. Juste arrêter, c'est pas si compliqué, si ? « Lew, putain, ARRÊTE, arrête de me prendre pour un con, arrête. Encore devant chez Zoe, peut-être ? » Faut croire que si. Sa voix grimpe d'un échelon jusqu'à lui refiler une sensation désagréable dans l'estomac, ça commence à s'envenimer. S'arrêtant d'un coup sec dans sa marche, planté tel un pique la feinte peut toujours lui servir. « Qu'est-c'que tu racontes ? » Allons bon, essayer de prendre Danny pour un simple d'esprit n'est clairement pas la chose à faire. Il le sait, il le fait malgré tout. « Tu comptes mentir encore longtemps ? J'savais pas que mon frère était si tordu. Faut croire que tu caches bien ton jeu. Enflure. » Le premier coup de couteau asséné en plein coeur, si bien qu'il en grimace que tout ne devient qu'un miasme dégoûtant, les couleurs deviennent plus fades, les sons moins distincts. Enflure. Tordu. C'est ce qu'il pense ? Sous prétexte qu'il sort la nuit ? Qu'il passe des soirées devant un appartement qui ne souhaite qu'une chose qu'il parte ? C'est pas comme s'il avait bouffé sa voisine, ou encore qu'il s'était barré pour se piquer. Qu'est-ce qu'il a comme argument son frère ? Rien du tout, le plus douloureux c'est qu'il ose le juger. « Tordu ? Vraiment ? Quitte à m'insulter Danny, balance le fond d'tes pensées, allez, j't'écoute. » C'est maintenant trop tard, la vase dans laquelle il s'est enlisé les pieds commence à le détruire de manière tellement vicieuse qu'il ne s'en rend pas compte. Tournant à peine son visage pour pouvoir croiser l'ombre de son frère, il regarde de haut en bas, de bas en haut, en se demandant lequel des deux est le plus minable dans ce bras de fer qui ne s'arrêtera pas avant que Lew s'décide à parler. « En quoi j'suis taré ? » La question qui fâche, les mots qui claquent comme d'horribles coups de massue. « T'es un enfoiré, Lew, t'as vraiment besoin que je te dise tout ce que tu sais déjà ? Tu crois que personne t'as vu rôder près de chez Zoe, hein ? Et t'appelles ça être sain d'esprit, peut être ? » L'enfant qui est en lui se braque, se cache dans une armoire pour ne pas écouter cette vérité qui lui est si complexe à avaler, comme un vieux médicament au goût douteux pour soigner une mauvaise toux. Sauf que là, il fait office d'un cancer fulgurant et pas des moindres, il lui déchire le coeur comme on se débarrasse d'un vieil objet paumé sous le lit. C'est trop. Trop pour lui, faut que ça relâche, que ses nerfs retombent en un calme olympien. Faut qu'il provoque, qu'il cherche la bête pour savoir le véritable fond de ses idées. « Sain d'esprit ? J'le suis certainement plus que n'importe qui en c'monde ! Mais bon, le plus grand a toujours raison, c'est vrai, c'est vrai. » Allez Danny, tu vas pas commencer à t'dégonfler hein ? C'est un démon qui le traque, c'est qu'une bâtisse délabrée pour le moment sous une pluie battante. Qu'on lui foute la paix, qu'on le laisse parler et qu'il se tire avec une grande fierté d'avoir pu rendre la monnaie de sa pièce, comme ça le lendemain il pourra venir tête basse pour s'excuser. Le bon déroulement d'une fin de soirée, pas vrai ? Hein ? Pas vrai ? « Continue, j't'écoute ! Tu crois que j'vais me la jouer Hannibal ? Ou encore Jack l'Eventreur, c'est ça ? » Trois, deux, un. « C'EST SÛR, J'AI TELLEMENT QUE CA A FOUTRE. Du sang, du saaang, je veux du sang. » Lew est grotesque. Lew doit s'arrêter. Lew doit se calmer sinon il va le payer. Lew se doute de rien. Lew doit vivre dans une bulle en acier pour ne pas sentir les battements répétitifs de son coeur qui déraille, il l'entend mais fait semblant de jouer au sourd. « Ça, c'est un type malade. C'est pas moi. » Voilà enfin les larmes qu'il attendait presque avec impatience, celles qui naissent dans le creux des yeux de son frère. Putain, c'est vraiment la fin, si bien qu'il décide de se retourner totalement. « Tu crois que c'est le discours d'un mec qui a rien à cacher ? Ouais, ouais j'ai bien peur que tu la joues psychopathe, je te connais plus, j'sais pas qui t'es, mais t'es pas mon frère. » Il a rien fait de mal, il a jamais posé la main sur elle, il a jamais voulu la faire souffrir si c'est ce qu'il veut. Trop de conclusions qui ne mènent à rien, et dans tout ça deux vieux chiens galeux qui se disputent, pas même pour un os, juste parce que ça leur plaît. Lew s'approche de son frère pour peut-être l'assassiner de l'intérieur, pour qu'il voit en lui qu'il n'est pas coupable d'un crime imaginaire. « J'ai rien à cacher, j'ai rien fait de mal NOM DE DIEU. » Croisant ses bras sur sa poitrine, son sang commence à bouillir de manière inconsidérée, l’énervement le fatigue encore plus que les films qu'il se fait dans le noir, fabulant sur un fantôme qui n'a de cesse de suivre Zoe. « Alors j'suis qui Danny ? UN PUTAIN DE MONSTRE SELON TA PSYCHOSE ? C'EST CA ? » Reste plus qu'à l'aîné de reculer d'un pas, même de deux, totalement apeuré de la situation. Maintenant c'est ça ? C'est Lew qui prend la place du chef ? Mâle dominant ou une connerie du genre ? Faudrait que Danny se taise pour qu'il puisse filer. Merde, c'est pas la mer à boire, si seulement tout pouvait se ramasser à coup de balais, si tout pouvait se résoudre par une accolade sincère.

Sauf que c'est trop tard. Une arme entre les mains, bien dégainée, prête à tirer sur le sang de son sang, Lew écarquille les yeux, sent ses muscles se crisper, ses oreilles siffler, son sang lui éclater sous la peau. Des deux, c'est pas lui qui perd la tête, c'est Danny qui est condamné. « MAIS PUTAIN QU'EST CE QUE TU LUI VEUX, A LA FIN ? RÉPONDS MOI, PUTAIN D'MERDE ! » Son souffle se coupe l'espace de quelques secondes, le ton de son frère est tellement plus fort, comme s'il sortait d'une belle gueule de bois, sauf que là c'est sa vie qui vient à tenir qu'à un fil. Un seul. Celui qu'à les ciseaux ? C'est celui en face de lui, le genre d'inconnu avec qui il a passé plus de la moitié de sa vie, l'étranger qu'il a porté dans son coeur trop longtemps, jusqu'à ce qu'il lui engloutisse. « Bordel de merde qu'est-c'que tu fais avec ça sur toi ?! » Il peut pas, il le fera pas. Ou alors que si, il le fera peut-être pour se soulager la conscience d'un mec soi-disant malade qu'aurait pu causer la perte d'une amie en commun. Merde. Merde. Merde. « Chacun ses secrets. » Le sien n'est pas aussi grave, il joue sur les mots, s'amuse de la langue qu'ils connaissent pour mieux lui faire grimper l'émotion qu'il ravale directement. « Et après t'oses remettre ma santé mentale en doute hein ? QU'EST-CE QUE TU CROIS QUE J'LUI VEUX DANNY ? QU'EST-C'QUE TU T'IMAGINES ?! » Lew continue encore et encore, c'est à croire qu'il tend le bâton pour se faire battre, qu'il n'est juste pas capable de fermer sa grande bouche ne serait-ce qu'une minute. Trop sur la défense, comme un avocat se doit de le faire, il a des droits comme tous, comme celui de pouvoir l'ouvrir sans pour autant démentir, remettre en doute toute une existence de loyauté. « Mais j'sais pas, Lew, j'sais pas ce que tu lui veux, j'en sais rien, j'sais pas ce qui se passe dans ta tête... Mais t'es dangereux, putain. » Les gouttes roulent sur son visage. Il a rarement vu Danny pleurer, si ce n'est dire pratiquement jamais et à vrai dire il n'aurait jamais pensé qu'une simple aventure le mettrait dans un tel état. Qui a vendu la mèche ? Qui a voulu se débarrasser de Lew Weaver ? Quand les autres ne sont pas capables de lever le moindre petit doigt, c'est souvent un membre de la famille qui s'en occupe parce que les sentiments rentrent en jeu. « C'est c'que toi tu veux croire, mais, j'le suis pas, j'l'ai jamais été. » Plus posé qu'avant, ceci devrait suffire à lui faire oublier de malencontreux malentendu. Il faut le rassurer, il faut savoir le caresser dans le sens du poil, ça devrait marcher. « FERME LA ! PUTAIN LEW, FERME LA ! » Ou pas. Enfin Lew commence à voir flou, sentant son corps prendre trop de chaleur, ses organes vont lui ressortir par la bouche, sa tête tourne. Contrôle la terreur, tu contrôleras un homme. Le jeune Weaver se sent petit, aussi minuscule qu'un insecte, aussi fragile qu'une marionnette, le bon joueur c'est Danny qui visiblement ne se lasse pas d'en faire une bouillasse ignoble. « ...Tu d'vrais lâcher ton arme. Tu m'fais peur. » Le supplice. Le pardon. L'excuse. L'oubli. « J'peux pas te faire confiance, Lew, t'as changé, je sais plus qui tu es... » La charogne. La dépouille. Le trépassé. La tombe.
PAN.

Dis-moi Lew, quelle est la couleur de ton âme ?
Rouge, comme le sang.


☩ la petite musique pour faire pleurer



I
l sait plus depuis combien de temps il est mort, il se souvient plus de la dernière fois où il a eu la chance de voir une civilisation standard. Peut-être une semaine, peut-être deux, qui sait, un mois ? Une année ? Tout est faux ici, même les horloges sonnent mal, mais ses vêtements miteux laissent à penser que ça fait plus d'une dizaine de jours qu'il est ici. Du sang a giclé sur sa chemise blanche, des petites cicatrices sont apparues là où il n'y avait rien. Lew a changé, comme le pays des merveilles lui a suggéré de le faire. L'arme à face de poney entre les doigts, il serre, desserre comme une boule qui pourrait lui servir à relâcher son stresse. Il a encore plus de colère en lui, trop de haine pour qu'il puisse se dire que tout est beau. Rien ne l'est. Quand il est arrivé, il a eu droit à amas d'êtres humains - ou du moins ce qui y ressemblait le plus -, il a eu la malchance de tomber sur un autre poissard de la vie comme lui, au bout d'une vingtaine de minutes il s'est fait dévorer, tripes à l'air et yeux rivant le ciel, au moins il était libre. Plus que Lew en tout cas. Ses yeux scindent la vallée des larmes comme le bon peuple l'appelle, soupirant presque désespéré. Elle s'est encore tirée. Il saurait pas dire où, mais la tête blonde qui lui bavassait sans cesse la même histoire n'est plus devant, derrière ou à côté de lui. La tête brune passe une main fébrile dans sa tignasse, c'est mal de hurler, de gueuler dans le pays des merveilles peu importe le lieu. Parce que ça attire les monstres, la mort entend aussi bien qu'un lièvre et elle se veut parfois - même très souvent - sans pitié. Pourtant, il a pas le choix, il peut pas la laisser dans une telle situation seule. « MARLEY ! » Il cherche même plus à comprendre pourquoi il est tombée sur elle, elle a débarqué dans sa vie comme un grain de sable dans sa mécanique complexe. Comme ça. Sans prévenir. Au moins, ladite Marley lui permet de rester lucide, de ne pas perdre complètement la boule. Il inspire longuement, traîne sa carcasse du mieux qu'il peut. Elle doit être perchée sur une amanite tue-mouche, peut-être une cèpe ou un bolet. D'ailleurs, pourquoi il a jamais essayé de se faire une soupe de champignons géants, hein ? Lew divague, se pose des questions que jadis il ne se posait pas. Il aimerait pouvoir s'énerver à cause du bus qui ne vient jamais, du choix à faire le matin entre tel ou tel pantalon, de l'émerveillement face à un spectacle. Tout ça, il connaît plus, il veut se souvenir mais en vain. Le pire, c'est que cette tête bouclée n'a même pas le temps de lâcher une larme qu'une main l’attire derrière à ce qui s'apparente à une girole. Son pauvre coeur calciné rate un bond alors qu'il se prépare à monter sur ses grands chevaux. « Chuuut, tu devrais parler moins fort nom d'un chien ! Y'a tout plein d'ruines là-bas, j'faisais rien de mal, j'chassais le lapin, j'l'ai perdu. » Pinçant sa lèvre inférieure, c'est sa petite voix qui lui répète qu'il ne doit pas l'étouffer, ni la jetr en pâture aux monstres. Marley a le chic de lui faire peur, Marley a le chic de se jeter dans des situations tout juste croyables. Si avant son assassinat on lui avait raconté cette histoire, cette situation, il n'en aurait rien fait. Parce qu'à l'époque, Lew voulait bien croire, pourtant il préférait en avoir le coeur net avec des images, des mirages. « Donc, t'attends que ça s'passe c'est ça ? On doit s'tirer blondie, et tout de suite. » L'adolescente se marre, lâche un rire sec tout en laissant ses mains divaguer sur le tronc du champignon à la taille démesurée. Elle aime bien se moquer de lui, il saurait pas dire pourquoi. Sûrement parce qu'elle est le jour, lui la nuit, certainement parce qu'elle est inconsciente alors que lui marche sans cesse sur du verre. Deux mondes qui ne vont pas ensemble, il aurait dû la tuer depuis longtemps, la découper en morceaux et qui sait, survivre en mangeant du Marley jusqu'à la fin du pays des merveilles. Il aurait dû plein de choses Lew, mais contrairement aux passants qu'il a eu la chance de voir, lui a encore un peu d'esprit à revendre, un fil qui le pousse à ne pas perdre sa tête. « Tu t'moques de moi Lew ?! Mais t'as vu où ils sont, à moins qu'ils aient une ouïe de chauve-souris, ils nous percuteront même pas. Inspire, expire, inspire, faudrait que j'te fasse des cours de yoga ! » Une pause, parce que Marley, elle adore le suspens. « En parlant de sport, faut que j'retourne attraper de quoi grailler. » Il lui laisse même pas le temps de faire un pas qu'il attrape sa tignasse pour la tirer en arrière. Le plus au pays des merveilles, c'est qu'on revient à retomber dans les habitudes primaires, en l’occurrence tirer l'individu femelle avec sa tignasse jusqu'à sa grotte. Sauf que pour eux, manque de bol, ils avaient pas de trou où se cacher, un bon paquet de monde pouvait les voir, les monstres en particulier. Surtout les monstres, en fait.  « HEEEEY. C'est pas parce que tu fais deux têtes de plus que t'as l'droit d'me traiter comme ça. » Avec Marley, faut jamais chercher bien loin, elle l'ouvre souvent. Pour rien dire généralement pour râler, se marrer, aborder des sujets aussi stupides comme parfois intéressants. La gamine déborde de pas mal de choses, c'est juste que son esprit se laisse trop aller à l'aventure.  « J'suis ton tuteur... légal. Même si j'ai pas les papiers, j'm'enfou. De toute façon, ils s'amassent comme des mouches, on doit pas rester ici ! » Le brun recule d'un pas, puis de deux, croise du mieux qu'il peut ses bras sur son torse, son arme peinant à le suivre correctement. C'est qu'elle est lourde sa grosse masse à tête de cheval, au moins ça fait mal et c'est tout ce qui compte. Un rire échappe encore une fois de la bouche de Marley, elle arrête jamais de rire, même quand il faut pleurer.  « Si tu veux mon avis, tu vas pas l'rester encore bien longtemps. » Sourire en coin de lèvres, des yeux presque pétillants, elle recule à son tour jusqu'à s'échapper de l'ombre qu'étale le fameux champignon. Il le connaît ce regard, il présage jamais rien de bon. « Ce qui veut dire ? » Elle lui laisse même pas le temps de respirer correctement qu'elle marmonne. « Te r'tournes surtout pas. » Oui, ça sent mauvais, ça sent le pourri, ça sent, ça sent quelque chose de géant, ou pire qui sait, la mort. Marley a le chic pour la sentir, il saurait pas dire pourquoi, pourtant elle arrive à la voir, à la frôler du bout des doigts et disparaître aussi vite qu'arrivée. Lew a beau l'appeler gamine, s'en est pas une, c'est une survivante des temps modernes, une donzelle qui a claqué au mauvais moment. Sa tête blonde s'éloigne petit à petit, jusqu'à son hurlement. « COURS BORDEL ! » Courir, toujours courir, rien que courir. Il veut pas se retourner, les vibrations lui viennent jusque dans l'estomac et pour peu, il pourrait dégobiller ce qu'il a eu la chance d'avaler ce matin, ou hier soir, ou la semaine dernière, il saurait plus dire. Grognement d'ours, ou du moins ce qui s'en rapproche, ses jambes causent à sa place. Le vent frappe sa peau, ses poumons se plaignent encore une fois, que c'est laid d'avoir été fumeur dans son ancienne vie. Sa respiration se saccade alors qu'il suit, aveuglément, une petite bougie qui se dirige dans la forêt luminescente. C'est pas qu'une lumière, c'est un espoir, c'est une espérance et une main tendue dans le noir. Mais, Marley a raison, faut définitivement qu'il se remette au sport, qu'Alice en témoigne, il respire comme une locomotive. Marley a trop rarement tort, Marley, on dirait qu'elle a la science infuse. On pourrait même carrément dire qu'elle est chiante.

Non. Marley, elle est juste morte trop tôt.



Derrière le masque


pseudo sur internet ☩ RUTLEDGE ASYLUM.  :aah:  prénom ☩ Laura.  :laugh:  âge ☩ 18 ans.  :*-*:  comment t'es arrivé(e) ici ?☩ j'ai vu de la lumière.  :was:  tu penses quoi de tout ça ? ☩  :chica:  le code ☩ :ivil:un dernier mot ?☩  :chesh:  :cat:  :hatter:  :boing:  :aliice: 





Dernière édition par Lew Weaver le Jeu 26 Juin - 8:42, édité 23 fois
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Danny Weaver
Danny Weaver

❝ la mort imprévue fait partie de la vie, il faut bien l'accepter ❞

✢ DENTS PERDUES : 1174
☩ CERVELLES GAGNÉES : 3703
✢ ARRIVÉ AU PAYS LE : 06/05/2014
✢ PSEUDO : radioactive fish
✢ AVATAR : heath ledger
✢ CREDITS : sugar slaughter, wild hunger
✢ AGE DU PERSONNAGE : vingt huit ans, vingt-huit, joli nombre s'il s'en faut, vie trop courte s'il en est
✢ JE SUIS : une chenille avec une chicha, paye les conseils et fumée gratos
✢ DANS TES POCHES : couverture en plumes de jubjubs, lanterne lucioles (encore 15), potions répare-tout (6), somnicakes (6), et un fragment d'une dent du morse dont les propriétés lui sont encore inconnues -elle a au moins le mérite d'être un peu classe-
✢ TA VIE : 54/100
✢ ANCIEN METIER : barman, l'ironie de l'alcoolisme
✢ LOCALISATION : crypte de la chenille, tant qu'à faire, à ruminer dans un coin, ou pourquoi pas à la rivière sanglot, c'est selon l'humeur
LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort Tumblr_n3gxdxt6QA1syulnzo1_500
If heaven has any plagues beyond what I can drum up, let it wait until your sins are piled high and then hurl them down on you, you destroyer of a whole world of peace ! May conscience eat away at your soul constantly. May you suspect your true friends of being traitors and take the worst traitors as your closest friends. May you never sleep a wink except to dream of a hell full of ugly devils.
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MessageSujet: Re: LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort   LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort EmptyVen 9 Mai - 21:04

Toi, toi, toi, j'veux des feels.  :kyu:  :*-*: 
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Zoe Walker
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✢ DENTS PERDUES : 1973
☩ CERVELLES GAGNÉES : 4036
✢ ARRIVÉ AU PAYS LE : 07/05/2014
✢ PSEUDO : sola gratia.
✢ AVATAR : felicity jones.
✢ CREDITS : angel dust.
✢ AGE DU PERSONNAGE : vingt-sept
✢ JE SUIS : un certain lapin blanc.
✢ DANS TES POCHES : rien qui vaille la peine de la tuer ou de la menacer, croyez-moi. sauf si vous êtes friands de poussière, d'une fleur sèche et d'un morceau de champignon gâté.
✢ TA VIE : 96/100
✢ ANCIEN METIER : risk manager, pas très édifiant ou poétique, mais ça payait bien le loyer.
✢ LOCALISATION : ailleurs, au loin, ici.
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this is where the evening splits in half, Henry, love or death. Grab an end, pull hard, and make a wish.

pale shadows.
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✢ JE EST UN AUTRE : fawny.
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MessageSujet: Re: LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort   LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort EmptyVen 9 Mai - 21:42

MWAHAHAHA vous êtes à ma merci  :hi: 
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Lew Weaver
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✢ DENTS PERDUES : 1031
☩ CERVELLES GAGNÉES : 4141
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✢ PSEUDO : RUTLEDGE ASYLUM.
✢ AVATAR : aaronjohnson.
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✢ AGE DU PERSONNAGE : il avait 25 ans, et pour toujours, il aura 25 ans.
✢ JE SUIS : alice, la gosse.
✢ DANS TES POCHES : ☩ (x4) bombes lapin-fumées ☩ (x1) corde ☩ (x2) potions miniatures ☩ (x1) filet électrique
✢ TA VIE : 100/100
✢ ANCIEN METIER : il venait de sortir de la fac, voulait faire sa propre boîte. L'a pas eu le temps, le karma a pas joué en sa faveur.
✢ LOCALISATION : sûrement... sûrement, pft, qu'est-ce qu'il en sait au final. En compagnie de Marley, ça c'est sûr, où exactement telle est la question.
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BANG. BANG.

Save myself? From death? is that it? Is that why I've come here? I'm not afraid to die. Times I've welcomed death!


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MessageSujet: Re: LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort   LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort EmptyDim 8 Juin - 11:19

A ta merci. :was: JE REFUSE. Mais, j'accepte les feels. :chica:
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Zoe Walker
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✢ PSEUDO : sola gratia.
✢ AVATAR : felicity jones.
✢ CREDITS : angel dust.
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✢ DANS TES POCHES : rien qui vaille la peine de la tuer ou de la menacer, croyez-moi. sauf si vous êtes friands de poussière, d'une fleur sèche et d'un morceau de champignon gâté.
✢ TA VIE : 96/100
✢ ANCIEN METIER : risk manager, pas très édifiant ou poétique, mais ça payait bien le loyer.
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MessageSujet: Re: LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort   LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort EmptyLun 9 Juin - 19:47

:guh: pour les feels et l'autre, c'est parce qu'on le vaut bien  :pervers: 


Spoiler:
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✢ TA VIE : 54/100
✢ ANCIEN METIER : barman, l'ironie de l'alcoolisme
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MessageSujet: Re: LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort   LEW ☩ vous avez piètre allure Monsieur le chat, mais votre sourire apporte du réconfort EmptyLun 9 Juin - 19:56

C'EST AFFREUX CA, PENDANT QUE VOUS VOUS ROULEZ DES PELLES J'SUIS LORD SAUCISSE. :kyu: :kyu: :kyu:
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