conte-nous ta mort ☩ J'étais malade, très malade. Ca m'est tombé dessus comme un piano trop vieux aux pieds qui se cassent, comme un homme qui, fatigué de la vie, se jette du cinquième étage qui fut l'endroit de tous ses souvenirs. J'étais destinée à ça. À mourir. J'ai commencé à vomir dès mon retour d'Amérique du sud et tout s'est ensuite enchaîné très rapidement. Je dis rapidement, et pourtant cela m'a semblé durer une éternité. Un an de souffrance, un an pendant lequel les toilettes sont devenues mes meilleures amies. Au départ, j'ai crains une grossesse à cause des nausées, j'ai osé être soulagée quand j'ai appris que je n'étais pas en cloque. Le verdict est tombé, je m'étais chopé un virus. Un virus contagieux dont seulement vingt pour cents en mourraient. J'y ai cru pendant un mois mais avec la chance que j'ai, mon état a empiré. Migraines, fièvre, l'impression que tout m'échappait. Je sombrais dans une sorte de trou noir où toutes les silhouettes autour de moi étaient floues. Ils me parlaient mais je n'écoutais plus, je n'entendais plus. Je me sentais faiblir et  j'avais sans cesse envie de hurler car mes nerfs ne tenaient plus, mais je n'y arrivais pas. Je n'avais même pas cette force. J'ai passé ma dernière semaine sur Terre dans mon lit à fixer la fenêtre. Je voulais m'enfuir mais mes jambes étaient paralysées. Je voulais pleurer mais je n'avais plus aucune force. À la fin, je ne savais même plus ce que je désirais. Mon cerveau s'est ratatiné dans mon crâne comme des pommes de terres qu'on écrase pour faire de la purée. Je suis morte en légume.

que penses-tu du pays des merveilles actuel ? ☩ C'est un endroit... étrange. Au début, je n'ai pas compris. Pour moi, le pays des merveilles était un lieu de compte de fée, un endroit où vivaient les fées et autres bestioles avec lesquelles on nous bassinaient quand on était gosse. Et pourtant, on y croyait. En entrant ici, ça m'a fait comme un choc. Je ne saisis pas, est-ce ça la vie après la mort ? Une sorte de paradis ? Pourtant, ce lieu n'a rien de paradisiaque. Je m'attendais à une grande lumière, bah je peux vous dire que c'est du baratin cette histoire. Je n'ai eu ni cette lumière, ni l'accueil de ma grand-mère décédée trois ans plus tôt qui m'attendait avec une assiette de petits gâteaux. À la place, j'ai eu ça, le pays des merveilles version émo. C'est une étrange sensation, on peut presque entendre le bruit de notre enfance se briser au fond de nous. Malgré ça, je n'ai pas peur, je n'ai jamais eu peur. Je suis déjà bien contente d'être débarrassée de cette fichue maladie.

et sinon, tu dois bien avoir un endroit préféré en ce lieu, non ? ☩ Si je devais en choisir un, je dirais le forêt luminescente. C'est un endroit calme, silencieux. Je me réfugie en quelques sortes là-bas quand je sens que mes nerfs vont craquer. J'y vais le plus souvent la nuit, quand le sommeil persiste à ne pas s'emparer de mon esprit mais à le laisser se torturer comme il le fait déjà durant toute la journée. Je m'assieds dans l'herbe, je regarde les lumières, je me laisse bercer par le silence de la nuit et souvent, je finis par m'endormir là-bas.

☩ nemo va à l'encontre du cliché de la fille. elle ne s'intéresse pas plus que ça à son physique, il lui arrive d'ailleurs souvent de porter un t-shirt avec en imprimé le symbole d'un groupe de rock. elle adore s'empiffrer, jouer aux jeux-vidéos, hurler à des concerts. ou plutôt, elle adorait.  ☩ elle a beaucoup changé en très peu de temps, certainement à cause de la maladie. c'était une fille qui adorait voyager, qui riait, souriait sur les photos. le virus amaril a eu raison d'elle. ça l'a transformée, son regard est devenu vide et le ton de sa voix sec, comme si elle en voulait au monde entier. ☩ ses parents voulaient qu'elle devienne une grande chirurgienne de renommée mais ce qui intéressait nemo, c'était de pouvoir tenir la vie de quelqu'un entre ses mains. ☩ mourir a provoqué en elle une vague de colère incontrôlable. c'est elle qui détient les ficelles d'habitude, elle n'avait pas le droit de perdre le contrôle. elle est en colère mais elle ne le dit pas. elle reste calme, silencieuse, trop mystérieuse. elle ne parle pas d'elle comme elle l'a fait pendant l'année qui a précédé sa mort. elle était couchée sur son lit, ses yeux fixant le plafond. ses lèvres étaient gercées à force de ne pas parler et nul ne pouvait imaginer le chaos qui régnait dans sa tête.  ☩ durant cette année, nemo a été difficile à vivre. très difficile. elle envoyait balader tout ceux qui essayait de l'aider et petit à petit, elle s'est renfermée sur elle-même. elle détestait voir la pitié dans le regard des autres, ça la rendait dingue. en peu de temps, elle a tout perdu. ses amis, sa famille , elle-même. elle n'était plus la même. ☩ elle s'est toujours montrée forte. même dans les moments difficiles, elle attendait d'être toute seule pour pleurer. elle n'a jamais supporté qu'on puisse la voir comme quelqu'un de faible et c'est encore le cas maintenant. elle camoufle ses peurs par des accès de colère. ☩ petite, nemo se prenait pour un pirate. elle construisait elle-même son propre bateau et habillait son chat en sirène. difficile de croire que cette petite pleine de vie a laissé place à une jeune femme si imprévisible. ☩ son plus grand rêve, c'était de faire le tour du monde. elle avait de l'ambition, rien n'aurait pu l'arrêter. du moins c'était ce qu'elle croyait. ☩ sa vie amoureuse n'a jamais été un grand succès. ☩ elle est morte seule, affalée sur le sol du parking de l’hôpital pendant que des flocons de neige recouvraient sa carcasse immobile.

- On ne peut pas faire ça. Il recule légèrement sa tête afin de la regarder droit dans les yeux. Elle est assise sur lui à califourchon, seulement vêtue de ses sous-vêtements. Ses fins doigts dessinent les contours de sa mâchoire et elle ne lève même pas les yeux, visiblement mal à l'aise. - Nem', on en as tous les deux envie, tu le sais aussi bien que moi. Elle pousse un soupir et coince une mèche de cheveux derrière son oreille. Il a raison même si elle a du mal à l'admettre. Elle ne peut pas l'admettre. Nate continue de la regarder et la brunette voit dans son regard à quel point il crève d'envie de l'embrasser. Elle s'en mord la lèvre. - On va s'en vouloir, chuchote-t-elle comme si elle craignait que quelqu'un ne l'entende. Il hausse les épaules et glisse ses mains dans son dos nu qui, immédiatement, se cambre au contact de sa peau. Nathaniel et Nemo, les éternels amants. Ce soir, pour la première fois, ils fondent dans les bras l'un de l'autre afin de former une union parfaite. Parfaitement impossible. Ils vivent dans deux mondes différents, opposés, rien n'aurait du les réunir dans ce lit. Il a vingt-neuf ans, elle en a à peine vingt-trois. Il est professeur, elle est étudiante. Il est fiancé, elle est paumée. - On s'en inquiétera plus tard. Il réussit à voler un sourire à Nemo qui, finalement, se laisse emporter par ses désirs refoulés. Comment se sont-ils retrouvés là, en Amérique du sud, à trois heures de vol de chez elle ? Certains diront que c'est le destin, Nemo rétorquera que c'est du hasard.

- M'man, je veux partir en année sabbatique. Je veux aller en Amérique du sud, au Mexique, je veux voyager et découvrir le monde. Avant que tu ne refuses laisse-moi te montrer à quel point mes notes se sont améliorées ces derniers temps alors s'il te plaît dis oui.
Sa mère l'avait regardée avec des yeux exorbités. Elle n'avait pas su quoi répondre à sa fille, sa chérie, son bébé devenu grand. Elle avait fini par accepter à condition qu'elle ne parte que trois mois en compagnie de son prof principal, celui qui lui avait offert cette opportunité de partir aussi loin. C'était étrange au début, ou plutôt ça aurait du l'être. Nemo et Mr. McAllister s'étaient toujours parfaitement bien entendus, peut-être même un peu trop. Ils se lançaient des regards en coin, des sourires à la fin de chaque cours. C'était une relation malsaine qui, pourtant, n'était même pas encore née.

Cela fait déjà deux jours que Nemo est rentrée et pourtant, elle se sent toujours aussi mal. Elle pensait que c'était du à l'avion mais les crampes sont toujours là. Elle vomit une fois, puis deux et ainsi de suite. Sa mère s'inquiète mais Nemo, bien qu'effrayée, la rassure du mieux qu'elle le peut. Elle attend que sa maman soit partie puis s'enferme dans sa chambre et compose le numéro de Nate. Il répond immédiatement. - J'ai peur d'être en cloque, tente-t-elle d'articuler, la voix emplie de sanglots. Pendant un instant, elle n'entend plus rien de l'autre bout du fil. Il met un instant avant de reprendre ses esprits. - T'es sûre ? C'est... Non c'est pas possible. On s'est protégés, ça ne se peut p.. - Mais je dégueule toutes les cinq minutes, je me sens faible, j'ai l'impression de crever bordel ! - Calme toi Nemo. - Je... Je suis désolée. On aurait pas du faire ça. Elle raccroche avant de balancer le téléphone de l'autre coté de la pièce. Assise sur son lit, elle ramène ses jambes contre sa poitrine et plonge son visage entre ses bras. Elle pleure en silence, ignorant la sonnerie de son portable qui retentit sous son armoire.  

Les jours passent, s'écoulent lentement pour la jeune fille. De la sueur perle sur son front à cause de la fièvre et elle est si pâle qu'elle semble déjà morte. Un soir, alors qu'elle monte les escaliers, Nemo perd l'équilibre et tombe. Sa mère se précipite vers elle et, en prenant sa main pour l'aider à se relever, la manche de sa blouse tombe le long de son bras. La mère de Nemo fronce les sourcils et découvrant une grosse rougeur au niveau du pli du coude de sa fille. - Qu'est-ce que c'est ? Nemo se relève avec difficulté et remet sa manche en place. - Aucune idée, c'est rien, sûrement une piqûre de moustique. Elle le banalise, n'y pense plus, elle ne sait pas que c'est à cause de ça qu'elle est tellement malade. Les semaines passent et son état empire, au point qu'elle finit aux urgences après s'être évanouie dans la salle-de-bain. Le verdict tombe, elle a attrapé la fièvre jaune, un virus difficilement traitable mais dont seulement 50% des personnes atteintes décèdent. Seulement. Comme on le fait à chaque patient sur le point de mourir, le médecin lui prescrit une liste de deux mètres de médicaments à prendre. Nemo rentre ensuite chez elle et va directement se coucher dans son lit. Elle s'y plonge pour ne plus en ressortir. Elle et dégoûtée, sur les nerfs, elle se dit que c'est le karma qui la punit pour avoir fait l'amour à son prof presque marié. Nate, Nate, quel connard. Elle prend son coussin, se le plaque sur visage et hurle un bon coup.

Un mois plus tard, Nemo reçoit un appel. Elle déroche et articule un "allô?" qui a du mal à sortir. Elle ne parle plus beaucoup ces temps-ci. - Nemo ? C'est lui, elle reconnaîtrait sa voix entre milles. Elle ne répond pas, sentant les larmes lui monter les yeux. - Nem, je suis devant ta porte. Le téléphone toujours plaqué à son oreille, elle s'extirpe de ses couvertures, descend les escaliers et ouvre la porte d'entrée. Il est bel et bien là, lui aussi tenant son portable contre son oreille. Ils raccrochent en même temps et se regardent un instant. Un silence gênant plane jusqu'à ce qu'elle ne le laisse entrer. Ses parents sont de sortie justement. - Je m'inquiète pour toi. - T'as l'air, pas de nouvelle depuis des siècles, merci beaucoup. - Comprends-moi, après ce que tu m'as lâché.. d'ailleurs heureusement que tu n'es pas enceinte. Elle s'apprêtait à s'asseoir mais se relève immédiatement. Elle le fusille du regard et, sous un accès de colère, le gifle. Il gémit et porte sa main contre sa joue. - Je suis désolé... - Tu peux bien ! Je vais peut-être mourir et toi, t'es juste content de pouvoir continuer ta petite vie de merde avec ta femme et ta foutue femme de ménage ! - Nemesis. - Je te hais tellement, je te déteste, t'es une ordure ! - Je l'ai quittée. - Pardon ?! - Je t'aime. - Tu... Cette fois, elle doit vraiment s'asseoir. Elle passe sa main dans ses cheveux et pousse un long soupir. - Tu te rends compte que tu t'attaches à un cadavre ? - Tu n'es pas un cadavre Nemo. Tu es une fille adorable, intelligente, douce et merveilleuse. Elle secoue frénétiquement la tête. - Ne fais pas ça. Elle lève les yeux vers lui, se perd dans ses iris aux couleurs de l'océans. Dans sa poitrine, elle sent son coeur se déchirer en des milliers de petits morceaux. Alors que les larmes l'empêchent de pouvoir bien distinguer les traits de son visage, elle sent ses bras la guider vers lui, elle sent cette étreinte qui la réchauffe de l'intérieure et qui lui donne l'impression qu'elle est dans une bulle. Elle sent sa main caresser ses cheveux, les larmes couler le long de ses joues. Cette fois, le silence n'est plus gênant, au contraire. Il est doux, agréable, réconfortant. Elle n'a plus mal nul part et se laisse bercer dans les bras de cet homme qu'elle a toujours aimé. Le seul qui la fait se sentir vivante, le seul capable de lire en elle. Elle croit s'endormir mais en réalité, elle se laisse mourir lentement. Elle n'entend plus Nate l'appelée, elle n'entend ni ne voit plus rien.

pseudo sur internet ☩ lumpy space prénom ☩ sophie âge ☩ seize ans (et demi   ) comment t'es arrivé(e) ici ? ☩bazzart tu penses quoi de tout ça ? ☩ il m'a vachement tapé dans l'oeil votre forum même si bon, les fantastiques et moi c'est pas trop ça le code ☩ gourgandine ?     un dernier mot ? ☩ j'espère que j'y arriverai   

J'ai beaucoup aimé lire ta fiche, c'était fluide et ton écriture est très agréable. Le groupe s'est presque imposé comme une évidence bien que Nemo soit justement équilibré. Bref, hâte de voir la jolie Nemo évoluer au pays des merveilles

lors comme ça, t'es convaincu(e) que tu peux survivre ici, toi, petit tas de viande ? Vraiment ? Oh, très bien, tu pourras pas dire qu'on t'a pas prévenu(e), c'est à tes risques et périls de t'aventurer dans cet univers douteux. Qui plus est, tu veux savoir le meilleur ? Tu m'rappelles énormément quelqu'un qui habitait ici, qui appréciait ce monde malgré ses mauvais côtés, on dirait que t'es alice, c'est étonnant comme les esprits peuvent se croiser. Quoi qu'il en soit, ces êtres ne sont plus là et c'est bien pour une raison, mourir une fois c'est une chose, claquer une deuxième fois et ici, c'est une autre histoire. Pour commencer, avant de t'offrir le repos du guerrier, tu vas devoir recenser ta face de rat, parce que certes les dieux du forums sont multi-fonctions mais il faut que tu bouges un peu toi aussi ! Ensuite, tu pourras en toute innocence te diriger vers les liens, les rps, c'est toujours plus amusant de butter du monstre à deux, ou plus, non ? Ceci étant fait, tu pourras toujours par extension, te créer une autre âme en peine, parce que plus y'a de fous, plus ça rigole dans les couloirs ! Et pour finir ? Rien, si ce n'est gaffe à ta tête qui peut bien vite tomber. (au cas où tu l'aurais pas remarqué, nous t'offrons 10 points pour ta validation, sicépabo ça ?)

Le staff de WHYDA te souhaite bon amusement, bon RP et bon décès !